Commentaire thérèse desqueyroux françois mauriac chapitre 9 a argelouse …jusqu’à la mort
François Mauriac, Thérèse Desqueyroux (1927) : Chapitre IX (Extrait 1 : A Argelouse …jusqu’à la mort)
I) L’auteur adopte un registre satirique
A) La satire de Bernard
* Bernard prend plaisir à se venger ce qui montre la mesquinerie du personnage. « Bernard, à cet instant, connut une vrai joie »(l.2)nous signale sur l’état d’esprit du personnage , il trouve sa grandeur en écrasant Thérèse.La reprise anaphorique de « comme »dans « comme il la domine, ce soir !comme elle doit se sentir méprisée ! »(l.3-4) prouve la jouissance de Bernard sa jouissance dans la vengeance accentué par le pronominal prépositionnel. L’auteur martèle le fait que Bernard trouve sa grandeur dans la grandeur du pouvoir. La mesquinerie du personnage est montré également par son autosatisfaction (il se faitmousser) « Il admirait qu’aucune difficulté ne résiste à un esprit droit et qui raisonne juste » (l.13-14).
* Le romancier n’est pas d’accord, il désapprouve l’attitude de Bernard. Il utilise pour cela l’italique « réglé » (l.16) et le style indirect « comme il domine ce soir !comme elle doit se sentir méprisée » (l.3-4) Le mot en italique « réglé » (l.16) montre qu’il règle les affairesdouloureuses comme s’il réglait n’importe qu’elle autre affaire. On voit que l’auteur dénonce la mesquinerie de Bernard et son égoïsme.
* De plus, la conception de la vie de Bernard est basé sur des choses matériels et des biens corporelles qui le satisfait notamment la nourriture, c’est un plaisir égoïste, qui exclus tout amour, tout sentiment « le goût qu’il avait des propriétés, de la chasse, del’automobile, de ce qui se mange et de ce qui se boit » (l.21-22). B) La description des jeunes filles.
* Le point culminant de cet égoïsme apparait quand il dit « la vie, enfin ! »(l.22) La vie pour lui exclus tout sentiment. C’est une phase moralisatrice dans le texte. C’est une phrase qui pointe du doigt. D’autres éléments dans le texte nous éclaire sur ce point : « Rien n’est vraiment gravepour les êtres incapables d’aimer »où Mauriac dénonce, fait une satire du personnage. De même le terme « sang-froid » (l.8) montre la froideur de ses sentiments. Le personnage n’a donc aucun sentiment.
B) L’appartenance au clan (famille)
* Bernard est présenté comme un individu particulier, mais aussi comme un élément du clan familial. Lui même se définit par cette appartenance, ce qui constitueun autre objet de satire. C’est à travers le regard des gens que Bernard se justifie, c’est-à-dire qu’il est : « Toute la famille le louait de sa grandeur d’âme » (l.5).
* Le fait qu’il appartient à ce clan, justifie le fait qu’il pense comme eux. On le voit dans le texte par son comportement avec Thérèse. Il ne l’appelle même plus par son prénom « femme, cette femme » (l.2)=connotationpéjorative, c’est une mise à distance avec Thérèse, ce qui accentue son mépris, accentué avec juste le mot « femme ».
Il nie toute implication avec cette fameuse femme.
* Outre le mépris, il a aussi cette forme de sagesse qui lui a été insufflé par le clan, il adopte cette sagesse dans « il était prêt à soutenir que l’on n’est jamais malheureux » (l.15-16)= c’est une phrase stéréotypé dont on nousindique qu’il la répétait souvent. Cette indication accentue l’ironie dans notre passage.
C) Une satire du milieu social
* Au-delà du personnage de Bernard, c’est à tout un milieu social que s’en prend le romancier. On est face à une famille juive. Le romancier met à jour le pharisaïsme (dévotion= côté juif à fond de Mme de la Trave) qui affirme voir en son fils un Saint et loue notammentavec le reste de la famille qui est en adéquation avec cette pensée. « Mme de la Trave lui répétait qu’il était un saint ; toute la famille le louait de sa grandeur »(l.4-5)On souligne sa grandeur d’âme et on voit bien qu’il agit de la sorte pour étouffer le scandale autour de Thérèse.
* Dans ce texte, l’auteur souligne l’importance du qu’en dira-t-on de la famille = « Ca ne se saurait…