Représentations sociales
2. Le noyau central de la représentation
On admet communément aujourd’hui que l’analyse structurale des repré¬sentations sociales est fondée sur deux domaines d’étudecomplémentaires :
— celui des relations entre les éléments ;
— celui du rôle de la centralité de certains éléments qui semblent organi¬
ser la totalité du champreprésentationnel.
L’étude des relations entre les éléments est fondée sur l’analyse de simili¬tude. Celle-ci, comme on a pu le constater (cf. supra), met en évidence desrelations de similitude définies par Flament (1981, 377) comme des relations symétriques « traduisant l’idée vague de « aller ensemble » ». Autrement dit, pour chaque paired’items, on considère la relation du type « A va avec B et par conséquent B va avec A », l’arbre maximum faisant apparaître celles qui sont les plus intenses. L’intérêtde cette approche ne fait pas de doute. Mais elle présente une lacune : on ne connaît pas la raison (ou les raisons) pour laquelle A va avec B. Or, il devrait êtrepossible de spécifier ce type de relation, c’est-à-dire d’identifier et d’inventorier de manière relativement exhaustive les différents états qu’elle peut prendre.
Quant aunoyau central (ou noyau structurant) de la représentation, il est, selon Abric (1987, 68) « le fondement même de la structure et de la nature de la représentation ». Ilest constitué par quelques éléments fortement connexes et se caractérise par « deux fonctions essentielles :
— Une jonction génératrice : il est l’élément par lequel secrée, ou se trans¬
forme, la signification des autres éléments constitutifs de la représentation.
Il est ce par quoi ces éléments prennent un sens, une valence.