On dit souvent que le roman est le reflet de la société. vous discuterez cette affirmation en vous appuyant sur les textes du corpus et sur les romans que vous avez lus et étudiés.

décembre 27, 2018 Non Par admin

On dit souvent que le roman est le reflet de la société. Vous discuterez cette affirmation en vous appuyant sur les textes du corpus et sur les romans que vous avez lus et étudiés.

De tout temps, les romans ont constitué l’essentiel des écrits. Ils couvrent les thèmes les plus variés, du moins réel au plus vraisemblable, comme les mythes, la science fiction, ou encore de faitshistoriques. Ce succès donne une place privilégiée aux romans dans notre société. Peut-on alors à juste titre se demander si le roman n’est pas le meilleur reflet de la société ? Mais comment le roman pourrait-il refléter la société alors qu’il s’agit d’une œuvre imaginaire ? Nous allons démontrer dans un premier temps qu’au delà de ce paradoxe, un roman peut non seulement refléter la société, mais permetaussi de la décrypter. Dans un second temps, nous nous attacherons à montrer les limites du roman par rapport à la réalité vécue.

Un roman, qu’il soit de science fiction ou historique, a été écrit grâce au modèle de la société. L’auteur, quel qu’il soit, n’écrit que rarement sans but, mais plutôt dans l’espoir de faire passer un message, une critique ou éloge de sa société, ou simplementmarquer des faits historiques.
Tout d’abord, il faut noter que nombreux sont les auteurs qui publient dans le but de faire connaître la réalité de leur société. Bien que le roman, par définition, soit inventé, le contexte est la plupart du temps réel. C’est ainsi que dans Germinal d’Emile Zola, tout le carde, c’est-à-dire les conditions de vie des mineurs sont réelles. Zola, étant un écrivainnaturaliste, s’attachait à une précise et exacte description dans ses romans. Il s’était donc rendu dans des mines, afin de décrire le plus justement possible les conditions de vies des mineurs. Dans son roman, bien que les révolutions qu’il décrit aient été réelles, il met en scène des personnages qui n’ont pas existés. C’est ainsi que, tout en restant une histoire inventée, Germinal est unroman historique, qui reflète donc la société du XIX ème siècle. Nous pouvons de plus citer Madame Bovary de Gustave Flaubert, qui était lui un réaliste, mouvement très proche du naturalisme, qui s’attache aussi beaucoup à une parfaite reconstitution de la réalité. Cette minutieuse description permet une transmission des valeurs de l’époque. C’est ainsi que dans l’extrait présenté dans le corpus,Flaubert, imagine le mariage d’Emma avec Monsieur Bovary et nous explique ainsi les conditions dans lesquelles se passaient les mariages de son époque dans les campagnes. Ce roman est donc encore une fois le reflet de la société.
Grâce aux romans, les auteurs, peuvent aussi décrire leur société en dépassant la description neutre des faits à travers un engagement politique dans la mesure oùil fait un éloge ou critique de la société. Ainsi Harper Lee, critique le racisme dans Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Il s’agit en effet d’un roman qui, dans un contexte familial des années 1930 en Alabama, nous transmet extrêmement bien les traces de la ségrégation des « nègres » à cette époque. L’avis de l’auteur n’est pas explicitement exprimé, car il n’est pas question d’un romanautobiographique, mais il nous reflète, par l’intermédiaire des réactions des enfants, Jem et Scout, l’extrême sentiment d’injustice qu’il éprouve. Enfin, nous pouvons noter qu’un roman, tel que 1984 de George Orwell, qui est un roman de science fiction, et donc fort éloigné de la réalité des faits de la société est une critique pertinente de celle-ci. Bien que dans ce monde imaginaire, tout soitinventé, on constate que le message de fond correspondait bien à une problématique de la société à cette époque retranscriptible. Orwell, en amplifiant les caractéristiques de sa société dans 1984, veut montrer la puissance de l’état, le quasi totalitarisme. Ainsi, malgré un contexte de science fiction de reflétant pas la société , Orwell a réussi à transsander les faits pour ne mettre en avant qu’un…