Langage et images en maternelle

janvier 8, 2019 Non Par admin

LANGAGE ET IMAGES EN MATERNELLE
Deux séquences de langage en maternelle à partir d’images
(Extraits du mémoire professionnel de Laure-Marie Levieux et Aurélie Teppe)
Créer des interactions entre les élèves
A travers cette séance, nous avons cherché à développer des compétences du « vivre ensemble » puisque les élèves sont amenés à participer à un échange collectif en respectant les règles decommunication.
Devine qui se cache ici ?
La première séance a été élaborée autour d’un album intitulé « C’est qui ? » édité chez Nathan. Sur chaque page les élèves doivent découvrir un animal en répondant aux devinettes inscrites sur chaque volet. L’enseignante soulève les caches par ordre de difficulté, les élèves émettent des hypothèses et découvrent peu à peu les particularités de l’animal.Puis on vérifie en dévoilant la photographie. Cet album a donc la particularité d’être un album animé, ce qui le rend attractif dès le premier abord et permet d’entretenir la communication.
En proposant ce support, dans lequel l’image définitive n’est dévoilée que progressivement, nous cherchions à inciter les élèves à confronter des indices visuels à leur représentation du monde.
Par exemple,un enfant aurait pu proposer « je vois qu’il a une peau grise donc je pense que c’est un éléphant » ; à l’inverse, partant du même indice visuel, un autre élève aurait pu penser qu’il s’agissait d’une souris. C’est donc par la multiplication des indices que le nombre d’hypothèses va se restreindre. Les élèves doivent donc être capables de remettre en question leurs premières propositions lorsquecelles-ci ne sont plus cohérentes avec un nouvel indice. Cet échange a permis aux élèves d’émettre des hypothèses en prélevant des indices iconographiques et en utilisant un vocabulaire approprié. Ils ont dû argumenter et justifier leurs propositions.
Le mystère induit par la situation suscite vraiment l’intérêt des élèves : à chaque nouveau volet soulevé les élèves sont à l’affût du moindreindice qui pourrait les orienter vers une idée plausible. Ils avaient parfois des propositions très éloignées de la réalité mais pourtant tout à fait justifiées par les éléments visuels auxquels ils se référaient. Cette situation de recherche pousse les élèves à rester dans le propos de l’échange et à toujours argumenter pour convaincre les autres. Il a été difficile pour les plus jeunes de remettreen cause leur idée première puisque à force de vouloir persuader, ils n’étaient pas en mesure d’entendre les autres arguments.
Suite à cette séance, à partir des affiches du Centre Régional de Documentation Pédagogique sur le développement durable, nous avons construit un jeu de langage sur le même principe : des volets que l’on soulève afin de découvrir quel animal se cache derrière.
Grâce àcette activité, les élèves ont reconstitué l’image d’un animal à partir d’éléments séparés, compétence relevant du domaine de la découverte du monde. Le format des affiches (80 x 60 centimètres) est intéressant car il permet à l’image d’être visible par tous. Ainsi, les élèves sont précis dans leur justification puisqu’ils sont en mesure de prélever plus de détails. L’échange en est donc d’autantplus riche : il ne s’agit plus seulement de reconnaître l’animal mais également d’en décrire les caractéristiques. Les élèves, captivés, veulent renouveler l’expérience et décident de ritualiser ce moment. En parallèle, nous avons trouvé un jeu de société fonctionnant sur le même principe, qui s’intitule « photo mystère ». Celui-ci permet aux élèves de jouer en autonomie, durant l’accueil parexemple.

Enrichir un travail artistique
L’exemple des albums de Christian Voltz
A partir de la comptine « Et toi, tu fais quoi ? », les élèves de petite et moyenne sections ont réalisé un livre sous la forme d’une comptine faite de rimes avec leur prénom (exemple : « Alexis tourne le bâton de pluie »). Puis un élève, par comparaison avec quelques albums de la classe, a fait remarquer à ses…