Maitrise du langage

septembre 22, 2018 Non Par admin

Maîtrise du langage.

Intro
Evolution de la discipline :
Pour l’école maternelle : « Le langage au centre des apprentissages », pour le cycle 2, le français relève désormais du domaine « maîtrise du langage et de la langue française ». Au cycle 3 la « maîtrise du langage et de la langue française » devient transversale et concerne sans exception tous les enseignements tandis que la discipline« français » se fond dans un domaine élargi : « Langue française, éducation littéraire et humaine » qui inclut cinq « champs disciplinaire » :
– Littérature ;
– Observation réfléchi de la langue française ;
– Langue étrangère ou régionale ;
– Histoire et géographie ;
– Vie collective (débat réglé).

Langue et langage :
Le langage, défini comme activité d’expression oude communication, en lien avec la pensée, se distingue clairement du moyen dont il se sert, la langue. Le langage ne réduit pas au seul langage oral ou écrit. Selon Ferdinand de Saussure, le fondateur de la linguistique, il y a 2 aspect dans le langage : la langue, le système ou le code, et la parole, c’est-à-dire l’utilisation effective, la mise en en œuvre par un individu de ce code.

Prioritédu « parler-lire-écrire » :
La priorité est à la pratique de la langue, à l’activité langagière des élèves. Le rôle de l’apprenant à été réévalué, il est devenu prééminent. L’expérience première de l’enfant est bien celle du langage. Poser le langage avant la lange c’est peut être tout simplement reconnaître la réalité du développement humain. Lire ne consiste pas à recevoir passivement un textemais à construire du sens. La lecture est une interaction, le texte est un message qui utilise un code. De même écrire c’est produire du langage et du sens, l’élève n’est pas simplement scripteur mais sujet écrivant ayant à gérer un rapport cognitif mais aussi personnel, identitaire, à l’écriture et à la langue.
Donc focalisation sur les pratiques langagières de l’élève : prescription de lire aumoins dix œuvres littéraires par an ; attention accordée à l’importance du processus d’interprétation ; suggestion du débat pour explorer cet « univers de connaissances et de valeurs » ; encouragement à pratiquer la lecture et l’écriture littéraire en lien avec d’autres activités artistiques…
Déplus, volonté de décloisonner l’enseignement du français. Ici, on distingue mieux des moyens : l’étudede la langue, et des fins : maîtriser le langage, et les enseignants sont clairement incités à fédérer les apprentissages autour des productions des élèves.
Egalement, d’une manière générale, nous sommes passés d’une linguistique de la langue, celle de Saussure, axées sur le système, sur le code, à une linguistique de l’énonciation et de l’interaction qui s’intéresse davantage au langage entrain de se produire et à ce qui se passe entre les sujets qui communiquent et interagissent.

Approche réflexive de la langue.
Que le langage soit premier à l’école maternelle relève de l’évidence. Le cycle 2, dominé par l’apprentissage de l’écrit, instaure par nécessité un rapport réflexif à la langue, l’enfant bute sur les moyens linguistiques utilisés. Il entre dans une réflexion d’ordremétalinguistique qui l’amène progressivement à prendre conscience des moyens qu’il utilisait jusque là sans le savoir. Au cycle 3, l’élève véritablement dans la réflexion grammaticale. L’objectif est de conduire l’élève à examiner des productions écrites comme des objets qu’on peut décrire, et dont on peut définir les caractéristiques.

Question de langue
Quelles sont les différentes conceptions de lalangue et du langage qui sont en jeu à l’école et comment passe-t-on d’une linguistique de la langue, encore très dominante dans les pratiques réelles, à une linguistique de l’énonciation et à une linguistique des interactions ?
Que faut-il enseigner ? Plusieurs grammaires coexistent…
« L’observation » fût-elle réfléchie, comme le précise le nom de ce champ disciplinaire dans le programme,…