L’allégorie de la caverne
V- Première partie : « Combray »
Marcel se réveille dans une chambre du château de Tansonville où il a été invité par Mme de Saint-Loup, la fille de M. Swann qu’il a aimée enfant. Marcel se souvient : ses terreurs nocturnes d’autrefois, ses vacances à Combray chez sa grand-tante Léonie, le baiser de sa mère qui chaque soir l’aidait à dormir. C’était en 1890. Quelques fois sa tante recevait M.Swann. Sa femme dont la réputation était des plus légères n’était jamais conviée chez Tante Léonie.
Un soir que M. Swann dînait à Combray, le jeune Marcel fut envoyé se coucher sans un seul baiser maternel. Il fut impossible au garçon de dormir. Toutes les nuits, le garçon attendit sa mère. Quand M. Swann prit congé de la famille, Marcel retrouva sa mère avec émotion. Le drame du coucher débouchesur l’abdication du père, qui admet que la mère du héros passe la nuit dans sa chambre. Cette étape est capitale dans l’évolution psychologique du héros : « cette soirée commençait une ère, resterait comme une triste date », celle du premier jour du temps perdu. Elle demeura la nuit entière à ses cotés. Elle lui lut le roman de George Sand, François Le Champi.
Une vingtaine d’années plus tard,à Paris.
Marcel déguste un thé accompagné de madeleines, chez sa mère. Le gout des madeleines ravive des souvenirs qu’il croyait avoir oubliés. Il se remémore son enfance à Combray : l’église, les rues, les maisons, les vitraux…c’est tout le village qui surgit de cette tasse de thé.
A Combray, la famille de Marcel recevait peu. L’oncle Adolphe a été chassé de la maison quand on apprit sarelation avec une fille de mauvaise réputation, celle-là même qui épousa M. Swann.
Enfant, Marcel aimait lire sous un marronnier. Il admirait l’auteur à la mode, Bergotte.
M. Swann n’hésitait pas à encourager le jeune homme dans ses inclinations. Mais Marcel s’intéressait à M. Swann pour sa fille, Gilberte.
Les jours de pluie, le curé venait discuter avec Tante Léonie. Les jours s’écoulaient avecmonotonie et douceur.
Les soirs de printemps, la famille se promenait. Marcel se souvient de la route du calvaire, du viaduc, du boulevard de la gare. Quand Tante Léonie était malade et qu’elle ne pouvait quitter son lit, elle inventait des histoires. Elle dirigeait la maison avec une grande fermeté.
Il se souvient de la suffisance de M. Legrandin, un voisin chez qui il fut invité.
Lors despromenades autour de Combray, il était possible de choisir entre deux chemins : le côté de Méséglise et le coté de Guermantes appelé le côté de chez Swann car il longeait la propriété du dit Swann. Quelques fois la famille évitait d’emprunter le chemin de Guermantes afin de ne pas rencontrer les Swann.
1892. Un jour qu’il passait du côté de Guermantes, le jeune garçon découvrit la beauté du jardinen fleur de M. Swann. Il aperçut une jeune fille rousse dont il tomba éperdument amoureux : c’était Gilberte, la fille de M. Swann.
1894. Tante Léonie mourut. Marcel continua ses promenades autour de Combray. Le jeune homme se perdait dans ses rêveries à l’instar de Rousseau. Il aspirait à une idylle avec une jeune paysanne.
Plus tard, alors qu’il se promenait, il aperçut la veuve de M.Vinteuil ayant une relation saphique avec une autre femme.
Du coté de Guermantes demeurait la fascinante duchesse du même nom. Le terme de cette promenade est le château, jamais atteint. Le héros rencontre la duchesse de Guermantes lors du mariage de la fille du Docteur Percepied. C’est alors pour lui une grande déception, due à la confrontation d’un être imaginé à la réalité. La route de Guermantesest le lieu de la première joie littéraire, avec l’expérience des clochers de Martinville : à la contemplation silencieuse des aubépines correspond, comme un progrès, l’observation créatrice des clochers. La définition de la création littéraire est donnée : il s’agit de transformer une impression en expression par un travail de traduction.
Le jeune homme aspirait à une carrière d’écrivain, mais…