Le mythe de la caverne

septembre 27, 2018 Non Par admin

FICHE DE LECTURE

RASSE Paul (dir.), Le théâtre dans l’espace public. Avignon Off, Aix-en-Provence, Edisud, 2003,224p.

INTRODUCTION : ESPACE PUBLIC ET NOUVELLES RELATIONS ESTHÉTIQUES. Paul Rasse.

8. Rasse. Objectif : Montrer que le festival Avignon Off est une expérience esthétique originale et significative des nouvelles aspirations du public. Off, 1er. fest. de théâtre du monde, parle nombre et la diversité des spectateurs. Surtout parce que le public construit des rapports avec la création contemporaine, qui transforment le champ de la culture. L’off est toujours analysé à la lumière de l’officiel. Manifestation de masse est dénigrée et dévalorisée, réinterprétée comme sous-culture. On n’accorde consistance aux cult. pop. lorsqu’elles sont folklorisées et enrichissentleurs promoteurs.
9. Sous-cultures : pas d’accès au mécénat (vont presque a la culture officielle), doivent s’autofinancer. Par contre, elles sont utilisées pour gonfler les résultats des administrations culturelles. Off : utile aux statistiques, a l’économie et a l’animation de la ville.
11. Off, témoigne l’engouement du public pour la culture cultivée quand elle ne s’inscrit pas dans unrapport de soumission.

GRANDEURS ET MISÈRES DU THÉÂTRE DANS LA CITÉ. Paul Rasse.

13. Description du contexte historique du festival pour montrer que l’Off fait partie d’un grand art populaire, toujours confronté au pouvoir (a son désir de se l’approprier)// Rasse utilise quatre paradigmes : Espace public, éducation populaire, action culturelle et esthétique en réseau. Trois premiers : chacuncorresponde à un idéal et a une époque de médiation culturelle. Dernier : tente d’éclairer la situation actuelle de la culture officielle.

Le espace publique au siècle des Lumières.

14,15. Jürgen Habermas. Espace public : XVIIè – XVIIIe siècle. Nouvelle catégorie sociale, bourgeoisie, se libère de la domination (séculaire, culturelle et idéologique) de l’aristocratie et l’église//Affirmation de l’individu privée, urbain : découverte de nouvelles formes de sensibilité par litt. et cult. // Bourg. se forme en public (salons, cafés, cercles de lecture, salles de spectacle.). // Usage public du raisonnement, débat.
Production artistique jusqu’au XVIII siècle contrôlée par les mécènes. Prod. Artist. : Mécanisme d’affirmation du pouvoir de l’aristocratie, signe de distinction avecle travailleur. // Louis XIV fait du théâtre un rituel social aristocratique en le coupant de ses racines populaires. Création de la Comédie Française, 1680, en lui réservant l’exclusivité du théâtre parlé à Paris. Disparition des autres troupes, interdiction des autres formes de spectacle vivant (théâtres de foire, farces, pantomime, etc.). Musique aussi interdite en public, seule habilitée àjouer dans la capitale.

Le théâtre en débat avec le pouvoir

16, Aristocratie du XVIIe siècle ne représente pas le public au sens moderne du terme, elle entretient aux artistes mais plutôt comme ses serviteurs. Prod. Cult. ne correspond pas a la rencontre d’un public intéressé avec les ouvres et les artistes, plutôt a la consommation ostentatoire des mécènes. Cela change au XVIIIe siècle: producteur, éditeur, directeur de salle, entrepreneur de spectacle remplacent le mécène. Financement et diffusion des œuvres sur le marché.// Bourgeoisie devient public payant, développe regard critique sur des spectacles. « L’art dégagé de ses fonctions de représentation sociale devint l’objet d’un choix libre, et affaire de gout qui évoluait » (Habermas, 1996, p.50).
17,18. Siècle deslumières : theatre fait l’objet d’un rugueux lutte pour échapper au contrôle du roi. // 1774 : On ne compte que cinq salles mais le mouvement de lutte est lancé, lieux de spectacle vivant se multiplient en France et en province. Theatre et musique se joue dans des salles plus ou moins clandestines, salons, clubs et cafés. Lieux de culture deviennent lieux de discussions, débat. Nouveaux medias…