Humain/inhumain
L’HUMAIN PEUT-IL ETRE INHUMAIN ?
Introduction :
L’Homme est une espèce à part entière. De ce fait, il est scientifiquement, notamment grâce à la biologie, caractérisable. Il y a donc, logiquement, un genre humain. Ce concept d’humanité est ce qui s’oppose à celui d’animalité. En effet, bien que les êtres humains partagent des caractères avec des animaux (nous sommes bel et bien desmammifères), il est difficilement possible d’apparenter un homme à un quelconque rat ou encore à un dauphin. Les différences sont telles qu’elles montrent bien une différence totale de nature entre l’Homme et l’animal, et non une simple différence de degrés.
Mais, comment à l’aide d’une simple observation empirique, basée sur la simple observation de différences physiques, pourrions-nous être tout et soncontraire ? En effet, un acte fait par un Homme est par définition un acte humain. Il faut donc quitter le point de vue de la logique pour pouvoir contourner cette contradiction : il parait incroyable qu’un être puisse perdre ses qualités essentielles. Le problème revêt de ce fait une nature morale. Au-delà de la capacité, c’est le droit qui est en jeu et surtout le problème de la tolérance.
Sinous supposons que l’être humain soit capable d’être contraire à sa nature nous devrons donc nous demander ce qu’est « l’inhumanité ». Ne pas avoir un comportement « humain » serait-ce nécessairement agir comme un animal ? D’ailleurs qu’est ce qu’avoir un comportement animal ? Il faudrait donc avant tout savoir comment nous pourrions définir objectivement ce qu’est l’homme ? Ce qu’est l’humanité ?Là se trouve un gros problème : pour Rousseau cette question est « la plus difficile à résoudre » à cause de la constante évolution de l’être humain.
Ainsi, par la suite nous étudierons le problème posé grâce à différentes parties. Tout d’abord nous tâcherons de nous demander si l’humanité peut être normalisée, définie. Ensuite, nous nous intéresserons à ce que pourrait être un acte qualifiable« d’inhumain » et pourquoi pouvons-nous le juger comme tel. Enfin, pour finir, nous verrons en quoi l’Homme est-il nécessairement capable « d’inhumanité ».
Première partie :
L’être humain ou plus précisément anthrôpos en grec, est une des espèces présentes sur Terre. Mais que sommes-nous par rapport à l’immensité de l’univers ? En quoi un être humain serait-il différent d’un arbre, d’unepierre, d’un oiseau ? Aristote répondrait surement à ce problème à l’aide de caractères biologiques précis, permettant une classification en « espèces ». De ce point de vue il parait assez évident de définir l’humanité par l’ensemble des caractères propres à l’homme. Celui qui serait le dernier représentant du genre Homo, se distinguerait des autres hominidés, d’un point de vue physiologique, de partsa bipédie, son cerveau plus volumineux et une faible pilosité.
Ainsi, en s’attachant aux simples conclusions appartenant aux biologistes, l’humanité serait facilement et logiquement définissable. Cependant, s’arrêter à ces simples hypothèses paraitrait complètement infondé du fait de la complexité de l’être humain. Bien que cette définition soit tout à fait acceptable d’un point de vue purementscientifique, il est impensable de baser notre penser là-dessus. En effet, comment de par cette définition prouver une différence entre l’humain et l’animal ? Si l’Homme était cet être encéphalique, il serait en tout point semblable à un animal, en excluant les différences d’ordres physiques, qui sont d’ailleurs, le fondement des différentes espèces. Comment ne pas appeler une mouette un rat sil’on ne tiens pas compte des différences physiques entre ces deux espèces ? Ici l’Homme serait toujours dans l’hypothétique état de nature présenté par Rousseau. En effet, si l’Homme était un simple mammifère, possédant certes ses propres caractéristiques physiques, il n’y aurait aucunes raisons qu’il vive et évolue d’une manière totalement différente au chemin suivit par le monde animal….