Villes et developpement durable

décembre 31, 2018 Non Par admin

Villes et développement durable

Introduction :

Le début du XXIème siècle est caractérisé par l’importance de l’extension urbaine et par le développement des mégapoles. Les villes ont connu une forte croissance de la population et de l’espace qu’elle occupe. Cependant, à l’échelle mondiale, les villes restent encore très inégales au niveau social, économique et écologique.
Comment peut-onaménager durablement des villes fragilisées par la concentration des hommes et des activités, alors que le monde a à faire à une explosion urbaine ?
La croissance urbaine du monde va entrainer des conséquences considérables sur l’organisation de l’espace urbain mais aussi sur la mobilité des habitants et donc sur le développement des transports.
Ces villes urbanisées vont tenter de se dirigervers des « villes durables ».

I. Croissance urbaine et nouvelle organisation de l’espace urbain

1) L’urbanisation, un phénomène mondiale et ancien

Il y a plus de deux siècles, plus de 90% de la population mondiale vivait dans les campagnes. Aujourd’hui, et depuis le début du XXIème siècle, la moitié des hommes vivent en ville et le monde connaît une véritable explosion urbaine.
Dans lespays du Nord, l’urbanisation s’est accélérée lors de la 2ème Révolution industrielle à la fin du XIX siècle. Aujourd’hui la croissance démographique des pays riches stagne et le taux d’urbanisation est en moyenne de 75 %. Dans les pays du Sud, l’urbanisation s’est accélérée dans les années 1950. Aujourd’hui la croissance démographique des pays pauvres est soutenue et le taux d’urbanisation croît,notamment en Chine qui a franchi le cap 50%. Cependant, certains pays d’Afrique sont encore autour de 25%.

2) Une nouvelle organisation de l’espace urbain

Le nombre et la taille des villes augmentent : il y a de plus en plus de mégapoles, c’est à dire de villes géantes comportant plus de 10 millions d’habitants (exemple : Tokyo avec plus de 40 millions d’habitants ou New York avec plus de25 millions d’habitants). Les villes ne cessent de s’étendre dans l’espace : autour des centres, des périphéries s’étendent. Mais l’extension urbaine est surtout forte dans les pays du Sud en rapport avec l’accroissement de la population. Dans les pays du Nord, on observe un « desserrement urbain » : les classes moyennes ou supérieures quittent les centres pour des périphéries plus accueillantes(pavillon, emplois, espaces verts) et la population pauvre quittent les centres pour des périphéries où les coûts sont inférieurs. Ainsi, la banlieue est devenue le lieu de résidence de la majorité des urbains.

3) Inégalités dans les villes

Ces banlieues ont des visages différents en fonction des différences sociales : les quartiers aisés et parfois fermés (gated communities) pour les riches(exemple : Los Angeles) et quartiers insalubres ou bidonvilles pour les plus pauvres (exemple : favela à Rio). L’exclusion urbaine n’est pas un phénomène récent, mais elle tend à s’aggraver. Le quartier de Harlem à New York, par exemple, il y a quelques années, était le quartier le plus pauvre des États-Unis, mais aujourd’hui les appartements sont rachetés par des jeunes cadres supérieurs, carils sont proches de Manhattan. À l’échelle mondiale, la situation s’est même aggravée dans certaines villes par une ségrégation raciale dans des ghettos.

II. Conséquences de l’urbanisation : la mobilité des habitant et le développement des transports.

1) La mobilité des habitants accrue

De nos jours, la voiture individuelle est le premier mode de transport en ville. Les villes d’Amériquedu Nord sont très représentatives de ce choix. Par exemple, à Los Angeles plus de 85% des trajets se font en voiture. Le développement de l’automobile s’est accéléré avec l’étalement urbain et l’extension des périphéries. C’est pourquoi, les populations (riches ou pauvres) habitant en banlieue ont des déplacements plus longs à effectuer. En effet, la majorité de ces mouvements sont liés au…