Motivation du dirigeant d’une pme
GRAPHE IAE de Lille Thèse de Pascale FABER
La motivation du Dirigeant de PME : un processus à gérer pour soi-même et l’organisation
-1La PME, une entreprise humaine •La PME, entre tradition et renouvellement •La PME : Un système social centré autour du dirigeant •La motivation du dirigeant de PME, une dimension oubliée ?
CHAPITRE I : LA PME, UNE ENTREPRISE HUMAINE
I) LA PME : ENTRETRADITION ET RENOUVELLEMENT I.1) Les métamorphoses de la PME I.2) Le renouveau de la PME en débat I.3) Une recherche de définition et des limites de la PME
II) LA PME : UN SYSTEME SOCIAL CENTRALISE AUTOUR DU DIRIGEANT II.1) Le dirigeant comme point nodal du système de gestion de la PME II.2) Le dirigeant de PME : de fortes spécificités II.3) Le dirigeant de PME entre moteurs et tensions
III)LA MOTIVATION DU DIRIGEANT DE PME : UNE DIMENSION OUBLIEE ? III.1) De la motivation des « dirigés » à la motivation du dirigeant III.2) Des visions parcellaires de la motivation du dirigeant de PME III.3) L’utilité d’une recherche sur la motivation du dirigeant de PME
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« Identité : le mot m’a séduit, mais n’a cessé, des années durant, de me tourmenter. A lui seul, il repose, abordé debiais, tous les problèmes que je viens de présenter, et il en ajoute quelques autres. Manifeste est son ambiguïté : il est une série d’interrogations ; vous répondez à l’une, la suivante se présente aussitôt, et il n’y a pas de fin ».
(F. Braudel, L’identité de la France, 1986)
« Les grands sont plus faibles que les petits »
(B. Werber, Le jour des fourmis, Extrait)
« Depuis des semaines, jelis et relis ce qui a été publié par les meilleurs auteurs sur l’organisation des entreprises ; tout me paraît conçu pour fonctionner dans un monde de certitudes soumis à des lois intangibles ; décidément, la science de l’organisation du travail est aussi déterministe que les autres ; c’est probablement ce qui l’a fait progresser dans l’ordre des choses, tandis qu’elle s’éloignait du monde desvivants, soumis à l’aléatoire ; je pense à ces entreprises qui capotent dans le changement, au nom des lois de l’ordre, lesquelles impliquent la stabilité dans la tête de leurs dirigeants »
(P. Doré, Le cinquième pouvoir, 1988)
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CHAPITRE I : LA PME, UNE ENTREPRISE HUMAINE
Sur le plan historique, la dynamique de l’activité entrepreneuriale en France a toujours été caractérisée par laforte dichotomie entre grandes et petites entreprises. Toutes deux, à l’heure actuelle, vivent dans un environnement économique et social particulièrement mouvant. Face à cela, l’entreprise, au sens large du terme, doit évoluer vers de nouvelles formes organisationnelles, pour rester pérenne. Elle peut graduellement transformer son actualité structurelle et organisationnelle, ou innover dans descontextes d’actions à forte flexibilité. A l’heure actuelle en France, l’amélioration de l’efficacité de la PME demeure un enjeu essentiel car cette typologie d’entreprises est fortement pourvoyeuse d’emploi (elle englobe plus des 2/3 des emplois privés). Elle est aussi reconnue comme mieux adaptée aux besoins de changement requis par les multiples évolutions, qu’elles soient d’ordre technologique,économique, politique et sociale. Ce phénomène ne cesse de se développer dans les pays industrialisés : « au cours des Vingt Honteuses (1973-1993), qui ont suivi les Vingt Glorieuses (1950-1970), force est de constater que le tissu des petites entreprises a résisté en se régénérant formidablement, alors que les grandes organisations « managériales » s’effondraient » 27. C’est la raison pour laquelle,le nombre de colloques, de revues et de thèses de doctorat consacrés à la PME augmente de plus en plus, ce qui mène beaucoup de chercheurs à parler d’une « identité épistémologique » de la PME28. Dans un premier temps, nous tenterons de cerner les multiples métamorphoses de la PME, amenant celle-ci à osciller entre tradition et renouvellement. Plus précisément, et malgré la réalité des débats…