« Méthodologie du mémoire professionnel »
QUESTION COMPLEXE
Selon vous quels sont les limites et les avantages d’une recherche action ?
Nous devons cette année, effectuer un stage professionnel au cours duquel nous devrons rédiger un mémoire. Ce rapport est dit de recherche-action, car il a deux objectifs : S’interroger sur la théorie dans le but de produire des connaissances nouvelles et modifier le terrain en y apportant des «solutions ». Il s’agit donc de travailler en jonglant entre la théorie et le terrain. Il est évident que ce type de recherche n’est pas aisé et qu’il faut donc réellement s’interroger sur son propre positionnement en tant que chercheur et en tant qu’acteur. Par conséquent, réaliser une recherche action comporte à la fois un côté positif par ce que cela implique, mais la mise en place du projet estdifficile. Dans un premier temps nous tenterons de décrire les principales limites que l’on pourrait rattacher à une recherche-action. Puis, dans une seconde partie nous décrirons les principaux avantages de ce type de travail.
La difficulté première est à mes yeux l’objectivité dont le chercheur doit faire preuve. Il ne s’agit pas ici d’un simple rapport de stage où l’on commente ce que l’on afait et compris, ni même d’un rapport d’observation (où l’on tire des conclusions à partir de faits que l’on observe). Dans le cadre d’une recherche action, le chercheur entre sur le terrain et par conséquent le modifie. Nous avons tous conscience maintenant du paradoxe de l’observateur qu’à décrit Labov. Ce dernier nous explique effectivement qu’à partir du moment où le chercheur pénètre sur leterrain qu’il souhaite observer, ce dernier s’en trouve modifié involontairement par le chercheur. Toute la difficulté réside donc en la discrétion du chercheur. Or, lors d’une recherche action l’étudiant doit s’impliquer, intervenir sur le terrain afin de le modifier. Le chercheur est donc ici dans une démarche initiative. Il est donc remarquablement difficile de rester objectif et veiller à nepas modifier le terrain lorsqu’on se doit d’intervenir sur celui-ci.
Enfin, en tant que jeune étudiante il me paraît également difficile de s’imposer sur le terrain en présentant de « potentielles » remédiations aux difficultés rencontrées sans jamais avoir été préalablement confrontée (dans la durée) aux difficultés. N’ayant pas eu de pratique auparavant, il faut, dans un premier temps du stageadopter le terrain, comprendre son fonctionnement pour mieux y interagir par la suite. Il est effectivement difficile pour un étudiant de discuter avec son « maître de stage » avant même le début du stage des futures modalités d’action étant donné que l’étudiant n’a peut être pas eu l’occasion auparavant d’observer le terrain.
Durant le stage, nous sommes effectivement confrontés à desprofessionnels (qui ont de nombreuses années d’expériences) face auxquels il faut faire preuve de crédibilité, car justement nous manquons d’expérience professionnelle. Il est important de discuter très vite des possibles interventions sur le terrain avec eux, afin de prendre en compte leurs jugements. Il faut veiller également à ne pas se laisser influencer et savoir être convainquant lorsqu’il estnécessaire.
Mais la recherche action comporte tout de même des avantages non négligeables. Tout d’abord c’est une recherche qui, comme je l’ai énoncé rapidement précédemment, comprend deux objectifs majeurs : il s’agit de jouer le rôle d’un chercheur, c’est-à-dire réunir toutes les connaissances existantes (théories et publications) sur le sujet pour savoir se poser les bonnes questions et, à partirde là, créer de nouvelles connaissances.
Enfin, il faut également jouer le rôle d’un acteur, c’est-à-dire, celui qui intervient, qui participe directement sur le terrain. On se doit donc de s’immerger dans le terrain afin de proposer des dispositifs qui permettront réellement de changer la réalité.
Les hypothèses qui naissent du questionnement du chercheur doivent être ensuite mises en place…