Mesures alternatives agricoles au maroc

décembre 10, 2018 Non Par admin

Introduction :
La situation actuelle de l’agriculture marocaine est la résultante d’une politique de longue haleine poursuivie par le Maroc depuis l’indépendance et initiée même avant.
En effet, on s’est tôt rendu compte que le développement économique et social du Maroc ne peut être réalisé qu’au travers l’agriculture en tant que source d’accumulation des capitaux pour développerune industrie capable de fournir en retour la technologie et l’emploi.
Pour ce faire, le Maroc a exploité au maximum ses ressources en eau d’irrigation à tel point que ces ressources sont en cours d’épuisement, et ce ; sans pour autant accéder au développement tant décrié. Les raisons de ce malaise sont multiples et s’interfèrent, mais le problème commun en est la mauvaise gestion desressources matérielles et humaines, d’une part, et que les solutions faisables hier sont aujourd’hui loin de la portée du gouvernement, d’autre part.

Dans ce qui suit, nous allons traiter les raisons de l’échec des réformes agricoles antérieures et son implication sur le secteur industriel, ainsi que proposer des mesures agricoles alternatives pour relancer le secteur agricole.

I. Raisonsde l’échec des réformes agricoles antérieures et répercussions sur le secteur industriel :

1. Echec des réformes agricoles antérieures et ses raisons :
Le secteur agricole n’arrive toujours pas à réaliser son envol au Maroc malgré les différentes réformes engagées par le passé.
En effet, Le Maroc a opté pour le développement agricole en tant que moteur du développement économiqueet social général du pays. Ce modèle de développement a été mis en oeuvre dans les pays occidentaux, notamment, la France, l’Angleterre suivis par les Etats- Unis. Sur le plan stratégique le Maroc a fait un choix pertinent, mais sur le plan de mis en œuvre, on peut noter plusieurs faiblesses, notamment :

? Le manque d’outils d’aide à la décision ainsi que le manque d’intégration du risque dela sécheresse dans la planification économique du pays;

? La marginalisation des populations dans la prise de décision :
Or le développement agricole implique la participation des populations concernées reposant sur la liberté d’expression et la liberté de choix. Jusqu’à présent le makhzen continue d’imposer à l’amont des actions ponctuelles de développement agricole (pour justifier lasurvie de l’administration), sous forme de textes législatifs instituant des mesures de prohibition et de sanction sans commun accord avec la réalité sur le terrain, d’une part, et des programmes annuels de réalisations physiques décidés sans tenir compte des besoins réels, d’autre part ;

? La centralisation du pouvoir de décision au niveau de l’administration centrale ;

? Le décalage enterme de développement humain entre l’urbain et le rural :
Un monde urbain qui a relativement profité du processus de développement et à coté, un monde rural qui subit son sort et connaît tous les maux sociaux ;

? La généralisation des subventions et des exonérations des impôts à l’ensemble des agriculteurs :

Cette généralisation est opération coûteuse qui a eu des effetspervers sur le développement agricole. L’aide de l’Etat a profité aux grandes et moyennes exploitations, qui peuvent se passer des subventions de l’Etat, des conseils techniques et s’intégrer dans le marché international.

2. Les retombées des contre-performances de l’agriculture sur le secteur industriel :
Le modèle de développement basé sur l’agriculture devra être caractérisé, entre autre,par la libération d’une force de travail pour alimenter l’industrie. Cette libération a constitué une forme d’intégration de l’agriculture dans le processus de développement dans les pays occidentaux actuellement développés.
Au Japon, le développement de l’agriculture s’est produit de pair avec l’industrialisation. La principale caractéristique de cette industrialisation était la stabilité…