Memoire macroeconomie

décembre 28, 2018 Non Par admin

Les implications de la théorie keynésienne en matière de politiques économiques sont-elles vérifiées sur les données américaines?

Amélie MAINGAULT et Rodrigo VIVANCO
Janvier 2010
SOMMAIRE
Introduction

La théorie: du modèle IS-LM à la demande globale

1) Rappel des hypothèses de base du modèle IS-LM

Déterminants de la courbe (IS)

Déterminants de la courbe (LM)

Équilibre

2)Explication des fluctuations économiques dans le modèle IS-LM

Effet d’une politique budgétaire expansionniste

Effet d’une politique monétaire expansionniste

3) Quels effets à long terme?

Courbe de demande agrégée

Courbe d’offre agrégée

Effet des politiques économiques

Étude économétrique : modèle VAR

1) Définition et estimation du modèle

Ordre d’intégration

Ordre deretards du VAR

2) Tests de causalité

Étude de la causalité des dépenses publiques (G) sur le revenu (Y)

Étude de la causalité du taux d’intérêt (r) sur le revenu (Y)

3) Fonctions de réponse aux chocs et décomposition de la variance

Impact d’une innovation des dépenses publiques (G) sur le revenu (Y)

Impact d’une innovation du taux d’intérêt (r) sur le revenu (Y)

4) Comparaisondes résultats avec le modèle théorique

Conclusions

Introduction

La théorie keynésienne à joué un rôle central dans l’élaboration de la théorie macroéconomique contemporaine. Historiquement, elle s’est imposée comme la pensée économique la plus pertinente depuis la fin de la seconde guerre mondiale, avec la croissance fulgurante des pays industrialisés durant les Trente glorieuses. Eneffet, ce n’est qu’avec l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, fin 1941, et les dépenses gouvernementales massives favorisant une activité accrue, que l’économie se redresse durablement de la crise de 1929.
Ainsi, la théorie keynésienne est la colonne vertébrale de beaucoup de modèles utilisés par les gouvernements et banques centrales pour l’évaluation des politiques et lesprévisions économiques. Elle est également la théorie fondamentale utilisée dans la plupart des manuels pour analyser les effets de variations de variables macroéconomiques exogènes, et en particulier l’impact des politiques monétaires et budgétaires.
Malgré cette utilisation répandue, ce modèle a été depuis le milieu des années 1970 la cible de nombreuses critiques. Du point de vue théorique, lemanque de fondements microéconomiques a été remis en cause et du point de vue de la pratique économétrique, Lucas (1976) formula une critique concernant les défauts de construction des modèles économétriques.
D’autre part, lorsque l’État investit pour améliorer une situation à court terme, cela engendre d’importantes conséquences, notamment concernant l’endettement à long terme. Par exemple, afinde relancer la machine économique, l’administration américaine a laissé s’aggraver les déficits publics et commerciaux. Elle a financé la consommation des ménages de façon artificielle par le biais de la baisse massive des impôts, décidée après la récession de 2001, ainsi que des taux d’intérêts des emprunts bancaires ramenés au plus bas depuis 1945. Ces mesures ont eu pour conséquence uncreusement du déficit qui devrait s’élever à 1600 milliards de dollars pour l’année fiscale en cours. Il y a donc lieu de s’interroger sur la pertinence et l’efficacité des moyens employés pour relancer l’économie américaine.
Ainsi, aujourd’hui encore, l’efficacité des politiques budgétaire et monétaire en tant qu’outils d’action sur la demande agrégée fait l’objet de débats entre les économistes.L’objet de notre étude est donc de vérifier la validité empirique de la théorie keynésienne à l’aide d’outils économétriques. En d’autres termes, nous cherchons à déterminer si les politiques économiques menées par les gouvernements ont bien les effets attendus sur le revenu de l’économie.
Après avoir rappelé les hypothèses de base des modèles IS-LM et OA-DA ainsi que leurs implications en termes…