Les romantismes français, allemand et britannique

décembre 23, 2018 Non Par admin

I)Le romantisme français

Si le romantisme a été en Allemagne en partie un retour aux fonds primitif et indigène, en France, ce fut au contraire une réaction contre la littérature nationale. Leslittératures anglaise et allemande ne s’étaient asservies que momentanément à la discipline du classicisme, sous l’influence prédominante de notre grand siècle ; et ce qu’on appelle proprementromantisme outre-Manche et outre-Rhin c’est la période littéraire où le génie septentrional, reprenant conscience de lui-même, répudie l’imitation française. En France, au contraire, pays de culture et detradition gréco-latines, la littérature était classique depuis la Renaissance, et l’on appelle romantiques les écrivains qui, au début du XIXe siècle, se sont affranchis des règles de pensée, enopposition au classicisme et au réalisme des philosophes du XVIIIe siècle.

Pas plus qu’en Allemagne, cette révolution ne s’est accomplie d’un seul coup en France. À cause de son caractère de rupture avec latradition nationale, et non avec des habitudes passagères, d’importation étrangère, elle a été plus tardive et a eu plus de peine à se réaliser. Commencée en réalité vers 1750, elle n’a atteint sonterme qu’un siècle plus tard. Préparée au XVIIIe siècle , contenue et même refoulée pendant la Révolution et l’Empire, elle n’est arrivée à maturité que sous la Restauration et son triomphe ne s’estaffirmé vers 1830 qu’après des luttes ardentes et passionnées.

II)Le romantisme allemand

Le premier romantisme, appelé Frühromantik, naît en Allemagne à Iéna. Le cercle de Iéna est trèscosmopolite. Il est composé de figures telles que Novalis, Tieck, Schlegel qui se réclamaient proches de la pensée de Fichte. Ce sont eux qui élaboreront la doctrine romantique et le romantisme politique.Après 1804, le romantisme allemand prend une nouvelle direction, c’est la Hochromantik de l’école de Heidelberg avec des noms tels que Brentano, Eichendorff, Arnim et les frères Grimm. Ils se sont moins…