Les politiques françaises en afrique

novembre 25, 2018 Non Par admin

Introduction
La particularité de la politique française de développement est qu’elle s’incarne dans une politique institutionnelle reflétant les stratégies du Général De Gaule à la décolonisation et largement reprises par ses successeurs. Elle est un bon exemple de pratique néo-patrimoniale. C’est le thème de ce travail. En effet, nous verrons tout au long ce document, La position de la Francedans le domaine de développement et l’évolution de celle-ci. Définissons tout d’abord, l’Etat néo-patrimonial :d’après la définition de Médard, l’état néo patrimonial aura en apparence tous les aspects d’une Bureaucratie. Une des caractéristiques de la Bureaucratie, ce sont les pratiques patrimoniales qui sont basées sur les relations personnelles, de clientélisme et d’un mélange du public et duprivé.

La politique française de développement se repose sur:
– une aide limitée géographiquement. : Elle concerne les pays ex-colonisé surtout d’Afrique Noire.
– une aide bilatérale et étatique (peu d’ONG).
– une aide projet (de substitution) principalement qui repose sur des réseaux clientélistes politiques (c’est une aide très politisée) et qui favorise ainsi les élites enplace.
Pour cette raison, jusqu’à une période récente, l’idée même d’évaluation et de programmation était absente de la politique de développement française.
– une aide qui pendant longtemps qui oscillait entre un discours généreux et discours commercial. (Kessler 1999)
En 1958, il y a la création de la communauté franco-africaine avec l’adoption par référendum de la Verépublique.(Faligot, Guisnel et al. 2006)
Ce schéma institutionnel et les pratiques que l’entourent ont perduré jusqu’en 1998. De grands changements en termes de rationalisation des procédures sont en cours depuis lors. Mais ces changements rencontrent beaucoup de résistance : les pratiques perdurent au-delà des réformes institutionnelles. Au niveau du volume, l’aide française est très importante(Kessler1999).

Le contexte historique lors de l’arrivée de De Gaulle
Après la seconde guerre mondiale, la loi cadre Defferre confère des pouvoirs plus importants aux Assemblées des Territoires d’Outre-Mer (TOM), élues aux suffrages universel, et met en place des gouvernements africains responsables devant ces assemblées. C’est cette évolution que consacre la constitution de 1958 : elle prévoit une grandecommunauté (à l’image du Commonwealth), la Communauté française. Les Etats de cette communauté seraient autonomes, gèreraient leurs propres affaires, auraient leur parlement et gouvernement, mais ils laisseraient simplement à la France leur politique étrangère, défense et politique économique (développement). Enfin, la Constitution laisse le choix aux TOM de faire partie de cette communauté oud’opter pour l’indépendance par référendum.
RQ : Sékou Touré (Guinée) sera le seul dans un premier temps à choisir l’indépendance. Les autres Etats suivront peu après : en 1960-61 ces territoires accèdent à l’indépendance(Bourmaud 1997).
Les circonstances paisibles dans lesquelles se fit généralement la transition en Afrique Tropicale expliquent la permanence du système de relationsfranco-africaines, et la permanence de leur caractère colonial (Verschave 1998). Beaucoup d’administrateurs coloniaux restent auprès des nouveaux chefs d’Etat africains comme conseiller économiques, techniques… L’atmosphère politique africaine qui accompagna l’indépendance reste très favorable aux allégeances particulières et réciproques entre la France et l’Afrique.

L’Afrique soumise à la politiquefrançaise ?
Les premiers accords de coopération restent confus. La plus grande confusion concerne l’aide militaire et financière. En effet, la France a mis en place des accords de défense avec certains pays, permettant à ces pays de se défendre en cas d’agression mais aussi contre des atteintes internes faites à leur sécurité. Il y a aussi le maintien de franc CFA qui est contrôlé par la France,…