L’école classique

janvier 9, 2019 Non Par admin

INTRODUCTION

L’école classique représente un moment privilégié dans l’étude des théories de la croissance dans la mesure ou l’apport théorique fondamental qui fut le leur fut justement animé par le désir d’étudier le développement du capitalisme, et si possible, d’agir sur lui. Cette synthèse dynamique fondamentale qui est qualifiée de « Grandiose » débouche sur des conclusions pessimistesqui ne seront plus fondamentalement changées dans le domaine de l’étude du développement. En effet le fonctionnement propre du système capitaliste tendait à l’amener à un état stationnaire, c’est à dire, à un état ou les coûts de la production seraient juste couverts : aucun surplus ne serait donc disponible pour entreprendre un investissement ( ce qui est dans la logique classique, unedistribution additionnelle du salaire ) et donc un accroissement du produit. D’où l’étude des moyens susceptibles de retarder cet instant, ou politique de croissance.

Sans doute existent quelques constantes majeures dans l’école classique : état stationnaire, accumulation du capital, division du travail, principe de population, etc.

Mais il y existe aussi de profondes discutions : RICCARDO, défenseurde la rente foncière, s’oppose à la théorie de SMITH puis au terme d’un long débat à MALTHUS.

Aussi procéderons-nous de la manière suivante :
1°) Dans un premier temps nous étudierons les cadres et les instruments fondamentaux de la théorie de la croissance :
2°) Dans un second temps nous étudierons cette théorie de la croissance :
– première étape : l’état stationnaire et sescaractéristiques.
– seconde étape : comment on peut atteindre cet état stationnaire. C’est à ce niveau que l’on trouve les oppositions fondamentales entre les classiques.
3°) Dernière étape :, nous esquisserons l’étude des facteurs reculant l’état stationnaire, et donc promouvant la croissance.

1. CADRES ET INSTRUMENTS FONDAMENTAUX

Ils sont au nombre de trois :- La division du travail ;
– Le principe de population ;
– Les propriétés de la terre.

1.1. La division du travail

Le fond général et essentiel de la théorie classique est constitué par la division du travail, qui constitue « La richesse » des nations : « chaque nation a dans son travail annuel les fonds d’où sortent toutes les choses d’agrément et de nécessitéqu’elle consomme annuellement et qui sont toujours, le produit immédiat de ce travail, ou les achats qu’elle fait avec ce produit chez les autres nations. Mais si le fond principal de la richesse des nations est le travail ; pourquoi sa division constitue-t-elle un facteur d’accroissement de la richesse ?

Parce que lorsque le travail est divisé, cela permet une simplification des tâches quiconcourent à l’élévation de la productivité du travail et donc de la masse des produits.

Ainsi cette division secrète-t-elle un produit accru, accroissement qui justifie un investissement nouveau qui à son tour entraînera une division croissante et ainsi de suite… »

En effet la division du travail est limitée selon SMITH par l’extension du marché : SMITH n’avait pas fait la liaison directeselon laquelle la division du travail elle-même constitue une extension du marché qui à son tour entraîne la division du travail qui sera admirablement expliquée plus tard par YOUNG. Ne le voyant pas, il fut obligé de passer par un intermédiaire, l’investissement, et cela n’ira pas sans poser de problèmes et sans catalyser, l’analyse vers l’état stationnaire.

Schéma SMITH :
Division du travailentraîne investissement : extension du marché, entraînant à son tour la division du travail.

Schéma YOUNG :
Division du travail entraîne extension du marché qui entraîne division du travail. Pour l’instant, ce qu’il nous faut retenir, ce sont les éléments essentiels :

1°) La richesse vient du travail.

2°) La variation de cette richesse vient d’une division accrue du travail.

3°) Le…