Le jeu

décembre 24, 2018 Non Par admin

Qu’est-ce que jouer?

« Jouer, c’est faire », insiste Winicott dans son oeuvre Jouer et Réalité.
Aux premiers abords, jouer est avant tout un acte plaisant, recherché pour le plaisir qu’il procure.
Toutefois, il faut distinguer l’activité mentale de l’activité physique s’exprimant par la parole ou le geste. Un support matériel n’est donc pas obligatoire et en sa présence, ladistinction entre le fait de jouer avec un jeu du fait de jouer à un jeu s’impose.
Jouer avec un jeu peut reposer sur un support matériel non ludique. Ce n’est pas le jouet qui confère à l’action son caractère ludique mais le jouer lui-même sans qui le jeu ne serait actualiser.
=> Il est donc important de définir essentiellement l’activité de jouer.
La difficulté de cette démarche résidedans la grande diversité des signification prise par ce terme. En effet, l’acte de jouer peut relever du pur divertissement, du jeu enfantin, de l’activité théâtrale ou musicale ou sportive mais aussi d’une prise de risque, d’une manière de miser une certaine somme d’argent et parfois d’une manière de tromper.
Calvet, dans son œuvre Les jeux de la société, conclut alors « le jeu n’existe pas, iln’y a que les jeux ».
Si la définition de jouer tient du totale relativisme, on peut alors se demander s’il est possible de définir l’acte de jouer et si positif quelle en est sa signification.
tenter de dégager les points communs entre les différents sens du jouer; dégager l’essence.
se demander que fait-on lorsqu’on joue réellement? Que se passe-t-il lorsqu’il y a effectivementl’activité de jouer?
Étudier la fonction de l’acte de jouer.

I Dégager l’essence du jouer. Les points communs entre les différents types de jouer.

Dans l’emploi courant, des oppositions mais…

le jouer et la vie courante.
Jouer semble rompre avec le quotidien puisque il relève d’une récréation. Il donne donc une certaine valeur à l’action; d’autant plus forte qu’il contrasteavec la monotonie du quotidien. Mais l’exemple du jeu de l’écolier rend l’opposition moins évidente. En effet, l’acte de jouer de l’écolier prend place dans l’intervalle que représente la récréation. Il est inclu dans la vie quotidienne.
Le jouer et le travail
On associe souvent à l’acte de jouer une certaine notion de futilité et de plaisir qu’on oppose au sérieux, à l’utilitaire et à lapénibilité du travail.
Le travail au sens économique a pour fonction le gain d’argent; l’efficacité est mise au premier plan et le jeu ne peut qu’en ê exclu.
Par contre le travail réfère à une organisation intelligente de moyens combinés en vue d’une fin et présuppose une exigence de patience et de ténacité. L’opposition est moins évidente: dans tout jeu, il y a mise en œuvre d’ une activitéqui présuppose un travail et une volonté de mener à terme l’action.
Jeu et sérieux
Aristote oppose le jeu (paidia) à l’activité sérieuse d’un homme adulte. Jouer était alors une sorte d’antithèse de l’activité sérieuse.
Mais le jeu implique un sérieux dans l’exécution d’une tâche comme le sérieux n’exclue pas le jeu lors d’une décision supposant une mise en jeu face à un futurdifficilement préhensile.
Jeu et réalité
Freud: « le contraire du jeu n’est pas le sérieux mais c’est la réalité ». Le jeu repose sur un caractère fictif. Toutefois l’acte de jouer suppose seulement une prise de distance par rapport à la situation dans laquelle on se trouve (surréalisme, imaginaire en acte) . Le joueur est conscient et son action continue à s’inscrire au sein d’uneréalité.

On ne peut pas faire reposer l’essence du jouer sur une définition par négation.

Analyse des différents types de jouer et recherche des points communs
jouer (enfant): activité qui est voulue par l’enfant lui-même. Elle comporte souvent une part d’imagination où l’enfant se détache de son moi et de son environnement (chevalier, princesse, jeu à la maman, docteur…). L’activité…