Le cannabis

janvier 3, 2019 Non Par admin

Le Cannabis

I- Introduction
Le Cannabis est une drogue d’usage largement répandu dans la population française, et en particulier chez les jeunes. Elle est au centre d’un débat passionné sur son classement en drogue « dure » ou « douce », sa légalisation, tolérance, etc. Le but de ce document n’est bien évidemment pas de rentrer dans de telles polémiques…Le Cannabis reste pour beaucoup de gens(en particulier d’usagers) une grande inconnue quant à ses réels effets et conséquences scientifiques.
Le but de ce document est, sans rentrer dans aucune polémique, de faire un rapide tour d’horizon de quelques connaissances scientifiques sur le Cannabis.
II- De la plante à la consommation
Le Cannabis utilisé comme drogue correspond à certaines variétés de Chanvre. Le Chanvre est une planteherbacée, dont des variétés « non drogue » sont utilisées pour la confection de fibres.
Classification :
Embranchement : Phanérogames | Sous-embranchement : Angiospermes | Classe : Dicotylédones | Ordre : Urticacées |
Famille : Cannabinacées | Genre : Cannabis | Espèce : sativa | Variétés : nombreuses… |
Le composé actif le plus abondant trouvé dans le Cannabisest le TétraHydroCanabinol (THC). Sa teneur dans les herbes de Cannabis varie de 4 à 9%. En France, le Cannabis est essentiellement consommé sous forme de résine (qui est fumée, mélangée à du tabac). La teneur en THC de la résine de Cannabis varie de 8% (« marocain ») à un maximum de 30% (« afghan »).Il est à noter que des variétés ont fait leur apparition depuis quelques années, présentant des tauxde THC désormais bien plus importants.
Les cannabinoides englobent de nombreuses substances chimiques apparentées : cannabinol, cannabidiol, cannabigérol, cannabivarine, cannabicyclol et 9-tetrahydrocannabinol (THC), ce dernier étant le composé actif le plus abondant.
Des études ont démontré que l’administration du seul THC suffisait à recréer chez un individu les sensations et effetsphysiologiques principaux créés par le Cannabis. La majorité des études expérimentales sont ainsi menés directement avec le composé actif (THC), ou des dérivés ayant les mêmes effets. Les nombreuses réponses comportementales observées suggère l’existence d’une multitude de cibles centrales et périphériques.
III- Mode d’action des cannabinoïdes
Le THC agit sur l’organisme humain en activant un récepteurporté par les cellules (récepteur CB1 ou CB2). Le récepteur CB1 est essentiellement retrouvé au niveau du cerveau, alors que les récepteurs CB2 sont présents sur les cellules immunitaires.
Dans le cerveau, les récepteurs CB1 sont présents en quantité très importante dans différentes structures du système limbique et jouent ainsi un rôle majeur dans la régulation des émotions. Par ailleurs, leurdistribution recouvre dans de nombreuses régions celles des récepteurs dopaminergiques (sans être situés sur les mêmes neurones). L’interaction des deux systèmes explique en partie les propriétés hédonistes et euphorisantes du cannabis. Les troubles de la mémoire et cognitifs souvent rapportés après consommation chronique de cannabis pourraient quant à eux être liés à la présence de récepteurs CB1dans le cortex et surtout dans l’hippocampe, qui est une structure cérébrale essentielle dans la mise en place des processus de mémorisation. Le cannabis diminue l’attention et ceci a été bien démontré grâce aux souris dépourvues du récepteur CB1. Enfin, la présence de récepteur dans le thalamus, relais des informations sensorielles d’origine périphérique, est probablement en rapport avec lamodification des perceptions sensorielles souvent évoquée par les usagers de cannabis. On trouve également beaucoup de récepteurs CB1 dans le cervelet, structure jouant un rôle essentiel dans le comportement moteur.
Tout comme le système opioïde, la caractérisation des récepteurs cérébraux a rapidement suggéré l’existence dans le système nerveux central de « cannabinoides endogènes ». L’anandamide,…