L’art pre-colombien
Les chefs-d’œuvre de l’art et de l’architecture :
Lorsque, au XVIe siècle, Cortés et Pizarro découvrirent les cités respectivement des Aztèques et des Incas, ils furent éblouis par les chefs-d’œuvrede l’art et de l’architecture qu’elles renfermaient.
La Conquête n’allait malheureusement pas tarder à mettre fin à ces civilisations brillantes, aboutissement d’une succession de cultures quipratiquaient le tissage et la poterie, sculptaient l’obsidienne, le jade et le cristal de roche, ignoraient le fer mais savaient travailler l’argent et l’or ou fondre le bronze, méconnaissaient l’usage dela roue mais possédaient un système d’écriture et élevaient de somptueux palais et d’orgueilleuses pyramides de pierre.
Si, pendant trois millénaires, la création artistique et architecturalen’a cessé de donner naissance à des oeuvres aussi abouties que d’une grande variété stylistique en de nombreuses régions de ce qui ne s’appelait pas encore le Nouveau Monde, ses plus beaux fleurons setrouvent rassemblés sur une bande de terre de 6’400 km s’étendant de l’actuel Mexique au Pérou, et délimitée par la côte du Pacifique et la chaîne montagneuse qui lui est parallèle. Une profusion decultures distinctes s’y est développée avant l’arrivée de Christophe Colomb dans les Caraïbes en 1492. La venue des Européens bouleversa si profondément ces civilisations que l’on a depuis divisél’histoire de la région en période précolombienne et période postérieure à la Conquête.
Les civilisations de l’Amérique précolombienne proprement dite ont eu pour berceaux ce qu’il est convenu d’appelerla Méso-Amérique – qui s’étend de la vallée de Mexico jusqu’à l’actuel Honduras et à certaines régions du Nicaragua au sud – et la région centrale des Andes; ces deux foyers, tout aussi éloignés l’unde l’autre que l’Europe l’est de l’Inde, sont séparés par une zone intermédiaire, comprise entre le Nicaragua au nord et l’Équateur au sud, où se sont également épanouies des civilisations…