La volonte de vivre
* Ci-dessous le poème « La Volonté de Vivre » en intégralité :
« Lorsqu’un jour le peuple veut vivre,
Force est pour le Destin, de répondre,
Force est pour les ténèbres de se dissiper,
Force estpour les chaînes de se briser.
Avec fracas, le vent souffle dans les ravins,
au sommet des montagnes et sous les arbres disant :
« Lorsque je tends vers un but,
je me fais porter par l’espoir
etoublie toute prudence ;
Je n’évite pas les chemins escarpés
et n’appréhende pas la chute
dans un feu brûlant.
Qui n’aime pas gravir la montagne,
vivra éternellement au fond des vallées ».
Jesens bouillonner dans mon cœur
Le sang de la jeunesse
Des vents nouveaux se lèvent en moi
Je me mets à écouter leur chant
A écouter le tonnerre qui gronde
La pluie qui tombe et la symphonie desvents.
Et lorsque je demande à la Terre :
« Mère, détestes-tu les hommes ? »
Elle me répond :
« Je bénis les ambitieux
et ceux qui aiment affronter les dangers.
Je maudis ceux qui ne s’adaptent pasaux aléas du temps et se contentent de mener
une vie morne, comme les pierres.
Le monde est vivant.
Il aime la vie et méprise les morts,
aussi fameux qu’ils soient.
Le ciel ne garde pas, en sonsein,
Les oiseaux morts
et les abeilles ne butinent pas
les fleurs fanées.
N’eût été ma tendresse maternelle,
les tombeaux n’auraient pas gardé leurs morts ».
Par une nuit d’automne,
Lourdede chagrin et d’inquiétude,
Grisé par l’éclat des étoiles,
Je saoule la tristesse de mes chants,
Je demande à l’obscurité :
« La vie rend-elle à celui qu’elle fane
le printemps de son âge ? «
Lanuit reste silencieuse.
Les nymphes de l’aube taisent leur chant.
Mais la forêt me répond d’une voix
aussi douce que les vibrations d’une corde :
» Vienne l’hiver, l’hiver de la brume,
l’hiver desneiges, l’hiver des pluies.
S’éteint l’enchantement,
Enchantement des branches
des fleurs, des fruits,
Enchantement du ciel serein et doux,
Enchantement exquis des prairies parfumées.
Les…