La mondialisaion et l’emploi

décembre 24, 2018 Non Par admin

Dossier

I) La mondialisation participe à la croissance de l’emploi en France…

A) De la création…

1) La relation entre les IDE et l’emploi : impact direct et indirect sur l’économie du pays d’accueil

La multinationalisation des firmes, notamment pour celles de grande taille, procède souvent d’investissements directs préalables, soit du faitd’une implantation directe, soit du fait d’une fusion acquisition. Si les entreprises désirent délocaliser, ces IDE (Investissement Direct à l’Etranger) seront associés à des pertes d’emplois dans les secteurs concernés. L’hypothèse de substitution des emplois nationaux et étrangers peut alors être testée en vérifiant si les secteurs où l’investissement à l’étranger est fort voient leur emploidiminuer. Messerlin (1995) enseignant en économie à Science-Po a étudié dans ce sens trente huit secteurs français sur la période 1988-1992. Cet auteur établit un tableau de correspondance où deux critères sont croisés pour chaque secteur : l’évolution de l’emploi et l’intensité des IDE. Il met en évidence une relation positive nette entre l’emploi des secteurs français et l’intensité des investissementsdirects français à l’étranger. Ces investissements directs sont donc principalement réalisés par les secteurs qui ont, dans le même temps crée des emplois. Toutefois, si l’on raisonne non plus sur les niveaux absolus mais sur les niveaux relatifs, on remarque que les secteurs ayant perdu des emplois ont relativement plus investi dans les pays à bas salaires que dans les pays industrialisés. Enrevanche le constat inverse s’impose pour les secteurs qui ont crée des emplois : les investissements directs se sont surtout portés vers les pays industrialisés.
Concernant les IDE entrants, if faut savoir que, par définition, toute installation d’une firme étrangère sur le territoire national crée mécaniquement des emplois, à la fois directs et indirects. Deux autres canaux de transmissiondes IDE entrants sur les marchés du travail nationaux peuvent être identifié. Premièrement, l’entrée d’une FMN sur le territoire d’un pays industrialisé s’accompagnerait en priorité d’une hausse de la demande de travail qualifié. Deuxièmement, les IDE entrants sont globalement synonymes de transferts de technologie. En s’installant dans un pays hôte, une FMN apporte plus ou moins volontairement satechnologie qui se propage alors dans la filière et jusqu’à l’ensemble du tissu économique du pays hôte. Les IDE entrants lorsqu’ils impliquent un transfert de technologie provoque une hausse de la demande de travail qualifié.
Dans le pays d’accueil, les effets directs correspondent au nombre total de personnes employées par la filiale d’une multinationale. Ce nombre est fonction du typed’investissement effectué. La création d’une nouvelle unité de production ou l’extension d’une unité pour une entreprise déjà présente est toujours favorable à l’emploi. En revanche, dans le cas d’un investissement par acquisition, le niveau de l’emploi global peut diminuer si la firme procède à des restructurations de productivité. En outre, si l’investissement étranger est réalisé dans une
branche àfaible croissance, on peut tout juste maintenir l’emploi.
Les emplois indirects sont générés à travers l’économie locale par la filiale par trois catégories d’effets: les effets macro-économiques, les effets horizontaux et les effets verticaux.
– Les effets macro-économiques sont le résultat des dépenses supplémentaires des employés et de la firme dans le pays d’accueil, qui vont contribuerà la croissance économique et donc à l’augmentation des créations d’emplois
– Les effets horizontaux sont les effets concurrentiels globaux sur les entreprises locales imputables à la filiale de la multinationale étrangère. On suppose aussi que leur présence accroît la pression compétitive conduisant à écarter les firmes incapables de s’adapter mais génère des effets d’entraînement…