Desapariciones

décembre 19, 2018 Non Par admin

PROGRES TECHNIQUE ET EMPLOI :

A_ Progrès technique et emploi : analyse ricardienne :

PT => Conséquences ambigües sur l’emploi de la force du travail : il est à la fois à l’origine d’un processus de création et de destruction d’emplois.

David Ricardo, dans les éditions successives de ses Principes d’économie politique et de l’impôt (1817), souligne cette ambigüité. Si l’utilisation denouvelles machines accroît les quantités produites au-delà du niveau de la demande des consommateurs=> Les entreprises doivent licencier une partie de leur personnel devenu inutile. Cependant, les salaires qui ne sont plus versés aux travailleurs licenciés peuvent être employés à rémunérer d’autres travailleurs dans d’autres activités. Il n’y a pas de déficit en termes d’usage de la force detravail. Par ailleurs, les chefs d’entreprises peuvent utiliser une partie des sommes initialement destinées à embaucher et à payer les travailleurs, ce que Ricardo appelle le fonds de salaires, pour se procurer de nouvelles machines. On assiste alors à un déplacement des ressources des entreprises de l’achat de la force du travail vers l’achat de capital technique. Dans ce second cas de figure, il y aapparition de chômage en dépit du fait que les machines doivent être, selon les termes de Ricardo, surveillées, guidées et réparées.

B_ Analyse d’Alfred Sauvy : théorie du déversement :

– L’économiste et démographe français Alfred Sauvy (1898-1991) est à l’origine d’une théorie dite « du déversement » qui souligne le rôle positif du PT dans ses relations avec l’emploi, mais aussi avec lacroissance économique.

– Dans un premier temps, le recours au PT sous la forme de nouveaux biens d’équipement dans un secteur donné de l’activité économique a comme conséquence une destruction d’emplois. Mais, dans un second temps, les gains de productivité associés à l’usage des nouveaux équipements déterminent une diffusion de revenus qui alimentent une demande (biens de consommation etbiens d’équipement) adressée à d’autres branches d’activité qui seront créatrices d’emplois. Selon Sauvy, le PT détruit des emplois dans certaines activités économiques mais en crée de nouveaux dans d’autres activités, d’où l’idée d’un déversement. Il y a donc globalement création nette d’emplois au sein du système économique.

Formule permettant d’exposer les liens entre l’emploi, laproductivité et la production :

La croissance économique, pour un niveau de productivité et un temps de travail moyens donnés, entraîne une variation de l’emploi de l’appareil productif (Population active occupée), selon l’équation approximative suivante (mais en toute rigueur mathématique, il faudrait passer par les CM) :

Var emploi = var PIB- (Var tps travail moyen+ var productivité moyenne)

Casde création ou de destruction d’emplois :

Une économie crée globalement de l’emploi (à durée de travail inchangé), tant que sa croissance réelle reste supérieure aux gains de productivité moyens. Ce raisonnement fonctionne à contrario et s’applique aussi aux divers secteurs d’activité. Ces derniers peuvent donc être selon les cas destructeurs ou créateurs nets d’emplois.

Pourquoi faut-ilintroduire le temps de travail moyen :

Si sur la longue période et au niveau macroéconomique : gains de productivité engendré par PT ont globalement/indirectement créé plus d’emplois qu’ils n’en ont détruit, c’est qu’ils ont été affectés, en autre, à la réduction du temps de travail moyen pour les actifs.

? L’évolution du temps de travail moyen est donc une variable importante del’équation reliant production, productivité et emploi.

Pourquoi le PT a-t-il un effet direct négatif sur l’emploi ?

PT :

Au niveau microéconomique & à CT : => destructions d’emplois (peu ou pas qualifiés) s’il génère des gains de productivité du travail supérieurs au rythme d’augmentation de la production. (Ex : branches automobile, secteur bancaire). Les pertes nettes d’emplois participent à…