La gestion d’une ressource : l’eau

décembre 21, 2018 Non Par admin

Impacts socio-économiques et environnementaux d’une gestion raisonnée de l’eau en agriculture et agro-alimentaire

Étude réalisée par la FRSEA AQUITAINE avec le concours du Conseil Régional d’AQUITAINE (Fonds Commun de Coopération Aquitaine –Navarre) et de la Chambre Régionale d’Agriculture.

AQUITAINE

Octobre 2008

FRSEA Aquitaine – Cité mondiale – 6, parvis des Chartrons 33075 Bordeauxcedex – 05 57 85 40 30 – 05 57 85 40 31 – [email protected]

Résumé de l’étude
Au centre de toutes les priorités et des multi activités économiques, la gestion de l’eau est l’un des sujets et des enjeux majeurs de notre présent et de notre avenir. L’agriculture, base du développement de notre société s’est construite et développée depuis les années 1970 sur l’optimisation de la gestion decette eau par l’apparition d’une irrigation intégrant performances de production et respect de la ressource. Cette optimisation de la gestion de l’eau a ainsi permis au territoire aquitain à la fois de développer les cultures initialement présentes sur son sol, mais aussi de diversifier les productions. Ces diversifications ont notamment autorisé le maintien des exploitations par la production decultures permettant une meilleure productivité à l’hectare. Ce développement de l’irrigation n’a pas été effectué de façon anarchique mais bien raisonnée. Initiateurs de la démarche, les agriculteurs ont eu à cœur de construire, dans chaque département, une organisation structurelle leur permettant à la fois de mener à bien leurs projets, mais aussi de s’associer et de montrer aux administrationsen charge de l’ instruction de ces dossiers le travail amont considérable qui avait été effectué. Souvent décriée, l’irrigation n’est pas forcément source de pénurie de la ressource en eau, mais bien souvent élément concerté de cette ressource et aujourd’hui maillon indispensable à l’agriculture sur ces territoires ainsi qu’au maintient d’un maillage rural agricole essentiel à l’avenir de notrerégion.

D’un point de vue économique, l’apparition de l’irrigation a permis notamment : – Un accroissement de la productivité des cultures végétales – Une amélioration qualitative des cultures – Le revenu des usagers a progressé et est devenu plus « régulier ». Cela a permis aux agriculteurs (avec les productions sécurisées) de vivre de leur activité et de pouvoir envisager d’investir dans ledéveloppement d’autres ateliers et ainsi de développer l’emploi sur des zones rurales ou les populations sont alors maintenues – Une certaine accélération de la spécialisation des orientations de productions agricoles

Globalement, la combinaison de ces productions sur le territoire, leur évolution par les aménagements hydrauliques a donc été le moteur de l’amélioration de la situation desagriculteurs jusqu’à la fin des années 90. A l’époque, « c’était soit on se mobilise ensemble pour trouver une solution hydraulique dans l’intérêt de tous ou soit il y a de fortes incertitudes sur l’avenir agricole local. » déclare un irrigant. Cela a notamment permis d’aboutir aujourd’hui à : – une production agricole abondante, homogène, correspondant aux exigences des entreprises d’aval soucieuses derépondre aux besoins des consommateurs, – une diversification des productions par la spécialisation de producteurs : ex : l’activité de productions de semences, qui représente plusieurs centaines d’emplois en Lot et Garonne, n’existerait pas si l’eau d’irrigation n’était pas garantie.

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– une assurance économique, tant pour les agriculteurs qui peuvent sécuriser leurs récoltes vis à visd’éventuelles périodes de sécheresse, que pour les entreprises d’aval (transformation, distribution, commercialisation) qui sont sûres d’obtenir les quantités nécessaires à leur fonctionnement. Il est inconcevable d’imaginer une entreprise qui jouerait chaque année sa survie sur les aléas climatiques. Il convient de rappeler pour les agriculteurs de ce territoire que ce n’est pas l’irrigation qui…