La faim en suisse

novembre 29, 2018 Non Par admin

La pauvreté en Suisse

La pauvreté reste un sujet tabou en Suisse. Elle est le plus souvent niée ou cachée.
Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse

Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré.
Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde

Définition

Leseuil statistique de pauvreté se monte à 2200 francs pour les personnes vivant seules, à 3800 francs pour les ménages monoparentaux avec deux enfants de moins de 16 ans et à 4600 francs pour les couples avec deux enfants. OFS et Conférence suisse des institutions d’action sociale, 2005

Dans notre région (Suisse romande), nous avons le sentiment que les autres formes de pauvreté (précarité del’emploi, pauvreté relationnelle, physique et psychologique) sont ressenties encore plus douloureusement par les personnes que la seule pauvreté financière.

Il apparaît qu’en Suisse, il n’y a plus de pauvreté absolue. En principe, personne ne souffre de la faim, et tout un chacun a accès à un toit et au minimum de soins médicaux. La pauvreté est «relative» par rapport au niveau de vie considérécomme «normal» ici et maintenant. Ainsi, être pauvre signifie ne pas pouvoir prendre part à la vie sociale, à défaut du minimum vital requis.

Etre pauvre, en Suisse, c’est ne pas pouvoir se payer ce que les autres possèdent tout naturellement.

Qui sont-ils ?

Les working poors, les familles monoparentales, les migrants, certains indépendants qui le sont devenus pour échapper à l’exclusionprofessionnelle, les personnes atteintes dans leur santé (physique ou psychique), les toxicodépendants, les toxicomanes et les sans-abri.

Certaines personnes exercent une activité professionnelle et pourtant elles vivent dans la pauvreté. On appelle cette catégorie sociale les «working poor».
Si tu veux en savoir plus sur les « working poor » en Suisse, consulte une étude à l’adresse suivante:http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/dienstleistungen/publikationen_statistik/publikationskatalog.Document.49701.pdf

Les familles monoparentales, les structures avec deux enfants et plus, les étrangers, notamment les femmes d’origine étrangère qui gardent seules leurs enfants, les dotés d’un faible bagage scolaire, les personnes souffrant d’une maladie physique ou psychique, lestoxicomanes, les sans-emploi sont les catégories sociales les plus frappées par la progression de la pauvreté.

Les groupes sociaux les plus touchés par ce phénomène sont les grandes familles, les familles monoparentales, les chômeurs, les indépendants, les gens peu éduqués ainsi que les aînés.

Où vivent-ils ?

La pauvreté n’est pas distribuée de manière égale sur tout le territoire. Les habitants dela Suisse italienne ont plus de chance de connaître un jour la pauvreté que ceux habitant les autres régions du pays.

Combien sont-ils ?

Selon l’estimation de Caritas Suisse (2006), un million de personnes dans le pays seraient dans la précarité. Ces pauvres sont 604’000 adultes de 19 à 64 ans, 250’000 enfants, et 196’000 retraités.

Plusieurs estimations indiquent plus de 250 000 enfantsde moins de 18 ans vivant dans une famille pauvre, dont le revenu mensuel ne suffit pas aux besoins minimaux et vitaux.

Une étude de l’UNICEF menée en 2005 dans 26 pays de l’OCDE sur la pauvreté enfantine a établi que cette dernière touchait 6,8% des enfants en Suisse.

La pauvreté a diminué pendant la première moitié de la décennie. Entre 2000 et 2005, le taux de pauvreté est passé de 9,1%à 8,5% et celui des working poor de 5% à 4,2%. Le recul le plus important a été observé entre 2000 et 2002, une évolution due à une conjoncture économique favorable et à une baisse du taux de chômage. OFS, 2007

Les causes de la pauvreté

Les causes de la pauvreté sont multiples mais bien identifiées: faible niveau de formation, mauvais salaires, endettement, divorce, chômage de longue…