Kant qu’est ce que les lumieres

novembre 20, 2018 Non Par admin

1er Texte : Exemple d’explication de texte
Emmanuel Kant (1724-1804): philosophe allemand, protestant
La majorité intellectuelle est atteinte lorsque l’on peut penser par soi-même.
Neurologiquement, le cerveau n’est pas assez développé pour que l’on puisse penser par soimême
avant l’age d’environ 8 ans. L’enfant est donc « naturellement » mineur intellectuel, car sa
raison est en voie deformation. Là la direction étrangère – celle des parents – est nécessaire,
elle se substitue pour décider à la place de l’enfant ce qui est bien pour lui. Majorité
intellectuelle et civile sont deux choses bien distinctes.
Cependant, l’auteur affirme que les hommes, « affranchis depuis longtemps » restent mineurs
intellectuellement. Pourquoi les gens capables de penser par eux-mêmes ne le font t-ilpas?
Comment expliquer la minorité d’un si grand nombre d’Hommes, de la grande majorité des
hommes?
Selon Kant, la paresse et la lâcheté sont les causes de cette minorité intellectuelle. La paresse
est la répugnance à l’effort: chez l’Homme, le goût de l’effort est une conquête, tandis que la
paresse est une attitude spontanée. La lâcheté est le fait de se laisser dominer par sa peur, paropposition au courage qui est le fait de savoir surmonter sa peur. Un individu qui n’a pas peur
est inconscient ou téméraire mais en aucun cas courageux.
Le terme « volontiers » montre que la minorité intellectuelle est librement consentie par paresse
et par lâcheté.
La paresse, la répugnance à l’effort va se traduire par une aliénation. Etre mineur c’est être
assujetti.
« Un livre qui me tientlieu d’entendement » serait un livre dans lequel on rentre avec un rapport
de croyance non rationnelle (raisonnement « c’est vrai puisque c’est écrit). L’auteur condamne
ici la lecture sans recul critique. L’exercice de l’esprit critique oppose la possibilité d’une
comparaison: il faut envisager que le monde soit autre que ce que dit le livre.
De même, il faut se demander pourquoi l’Autre ne pensepas comme moi, rechercher des
explications, rechercher ce qui lui fait dire ce qu’il dit, envisager que j’aie tort. Ce ne sont pas
des démarches spontanées car on a tendance à confondre habitude et vérité, dans tous les
domaines (raisonnement « parce que cette opinion m’est familière, elle est vraie »)
Le « directeur qui tient lieu de conscience » est celui à qui je demande  » comment dois – je meconduire? » La minorité, c’est de demander à autrui ce je dois demander à moi-même. Même
si on traite ici de la conduite à tenir, il est intéressant de remarquer que Kant, protestant, fait
peut-être ici une critique implicite du catholicisme : le mineur demande à un prêtre la
signification de l’Evangile alors que selon la Réforme, le croyant doit parvenir à sa propre
interprétation desécritures.
De même que le parents semblent disposé d’un savoir inconnu que leur permet de décider de
ce qui est bon pour leur enfant, il semble que le « médecin qui décide pour moi de mon
régime » soit plus compétent que moi pour savoir ce qui est bon pour ma santé. Mais pour
Kant, la médecine est un art de rétablissement de la santé, lorsque la santé a été compromise.
C’est l’individu lui-même quipar irréflexion, a un comportement qui nuit à sa santé. Le
médecin n’aurait pas à intervenir si les individus, avaient de bons comportements mais ils
mènent des vies peu saines de manière délibérée.
Pour les mineurs, la pensée n’est pas seulement ennuyeuse et pénible, elle est aussi
dangereuse.
Les tuteurs sont ceux qui sont en charge du pouvoir politique, ils interviennent dans les
notionsintellectuelles, morales… Ils ont tout intérêt, pour conserver leur pouvoir politique, à
maîtrise le cours de nos pensées car moins les sujets ont d’esprits critique, plus il est facile de
leur faire penser qu’il n’y a point de salut possible en dehors de leur propre pensée ils sont en
cela de mauvais maîtres, par opposition au bon maître qui travaille à se rendre inutile, qui
apprend à…