Japon 2011
Le ministre des Finances Yoshihiko Noda a déclaré que le gouvernement souhaitait que son premier budget d’urgence soit prêt d’ici fin avril et a ajouté que son financement ne dépendrait pas massivement de nouveaux emprunts, alors que la lourde dette du Japon reste source d’inquiétude.
Les dégâts matériels dus au séisme de magnitude 9,0 suivi du tsunami au nord-est de l’archipel pourraientdépasser 300 milliards de dollars, a estimé le gouvernement cette semaine.
Un tel montant en ferait la catastrophe la plus coûteuse de l’histoire et cela sans même prendre en compte les conséquences des coupures de courant et le prolongement des efforts pour contenir l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi, située à 240 km de Tokyo.
Le bilan fait pour l’instant état de 27.000 morts etdisparus.
« Nous ne pouvons pas augmenter les émissions obligataires aisément », a dit Yoshihiko Noda à des journalistes, ajoutant que le budget d’urgence serait établi en coopération avec l’opposition, dont le soutien est nécessaire pour faire passer les textes au sein d’un parlement divisé.
« Même si nous établissons un nouveau budget, cela ne voudra rien dire s’il ne passe pas au parlement », adit le ministre des Finances.
Lors d’un discours séparé, le ministre de l’Economie Kaoru Yosano a déclaré que le gouvernement pourrait devoir reconsidérer son projet de réduire l’impôt sur les sociétés de cinq points de pourcentage pour l’année fiscale qui démarrera en avril, compte tenu des besoins financiers pour la reconstruction.
Le taux d’imposition actuel des entreprises est plus élevé quedans la plupart des économies développées, à environ 40%. Le ministre des Finances a estimé que cette réduction entamerait les recettes fiscales à hauteur de quelque 430 milliards de yens (3,745 milliards d’euros).
« Si la réduction de l’impôt sur les sociétés sert à encourager les embauches, les investissements, la recherche et le développement, cela serait un pas dans la bonne direction », a ditKaoru Yosano.
Mais il a ajouté qu’au vu de la situation actuelle, le gouvernement devait à nouveau réfléchir à une telle réforme fiscale en se demandant si cela correspond réellement à « une demande de la société dans son ensemble ».
Les économistes interrogés par Reuters estime que les efforts de reconstruction pourraient coûter pas moins de 250 milliards de dollars et que le premier budgetd’urgence se situerait autour de 62 milliards de dollars.
Source : L’express
Le séisme et le tsunami destructeur qui l’a suivi le 11 mars dernier ont fait un total de plus de 27.000 morts et disparus dans le nord-est du Japon, selon un dernier bilan établi jeudi, près de deux semaines après la catastrophe. Selon ce bilan établi jeudi à 21H00 locales (12H00 GMT) par la police japonaise, et quipourrait encore s’alourdir, 9.811 morts ont été comptabilisés et 17.541 personnes sont officiellement déclarées disparues. En outre 2.779 personnes ont été blessées tandis que des centaines de milliers de personnes n’ont plus de logement.
Dans le nord-est du pays, où le froid persiste avec parfois encore des chutes de neige, les sauveteurs continuent d’inhumer des centaines de corps après leuridentification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant.
Il s’agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière à avoir frappé le Japon depuis 1923, lorsqu’un séisme avait fait fait plus de 142.000 morts.
Dans le même temps, la délicate et périlleuse tâche visant à refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima se poursuit. Le personnel a repris les opérations d’arrosagesur le réacteur 3 où l’électricité a été en partie rétablie dans la salle de contrôle. Le courant a également été partiellement rétabli jeudi dans la salle de contrôle du réacteur 1, mais le système de refroidissement n’a toujours pas été relancé.
Trois techniciens ont été irradiés et deux d’entre eux hospitalisés après avoir été exposés à des niveaux de radiation élevés. La centrale…