Inovation ouverte

novembre 17, 2018 Non Par admin

1 La mondialisation et les nouveaux moyens de communication ont bouleversés l’univers dans lequel s’inscrivaient les entreprises en apportant de nombreuses modifications qui sont devenues nécessaires. En effet, la mobilité des facteurs qu’ils soient matériels ou intellectuels ont poussés les entreprises à changer leur politique d’innovation qui été jusqu’alors fermée. Bien que cette politique aitconnue ses heures de gloire, les habitudes de consommation s’accélérant et la durée de vie des produits diminuant, le rendement de l’innovation fermée n’était plus assez efficace. C’est pourquoi et en réponse à cette baisse de rendement, Henry Chesbrough a développé et théorisé un nouveau modèle en matière d’innovation : « l’innovation ouverte ». Ce modèle, présenté en 2003 constitue t’il unemeilleure approche que le modèle classique de l’innovation, qui avait pourtant fait ses preuves auparavant. Comment les entreprises s’adaptent elles à ce nouveau paradigme ? L’innovation a pour but de développer une technologie ayant un succès commercial, permettant à l’entreprise d’acquérir un avantage compétitif et rentable face aux concurrents présents sur le marché (1). Aujourd’hui l’âge d’or del’innovation fermée laisse place à l’innovation dite ouverte. L’innovation fermée a pour principale caractéristique de gérer l’ensemble de la R&D en interne. En effet, les projets peuvent être établis seulement à partir de la connaissance et des technologies de l’entreprise. Les investissements matériels et intellectuels coûtent, par conséquent, extrêmement chers (2). Certains projets, en dehorsdu modèle d’affaire de l’entreprise, se voient donc interrompus malgré leurs forts potentiels. De plus, le cycle de vie des produits s’accélérant, les entreprises au modèle d’innovation fermée demandent de plus en plus de rendement intellectuel. Malheureusement la créativité d’un ou plusieurs individus nécessite du temps et de la liberté. C’est pourquoi, le management de l’innovation fermées’essouffle. H.Chesbrough a donc développé une nouvelle politique pour relancer la performance innovatrice des entreprises. Dans son premier livre Open innovation: the new imperative for creating and profiting from technology, 2003, H Chesbrough définit « L’innovation ouverte est l’utilisation de flux de connaissances sortants et entrants pour accélérer à la fois l’innovation interne et le marché desusages externes de l’innovation ». Concrètement, les entreprises acquièrent des idées et des connaissances extérieures à tous niveaux de développement de produits/services et peuvent s’implanter sur différents marchés grâce notamment à la collaboration, la vente de licences et de brevets. Un des principes fondamental de l’innovation est qu’il n’y a pas d’innovation sans prise de risques. Lacollaboration des entreprises permet ainsi de partager les risques encourus. Par ailleurs, la vente de licences et de brevets de projets R&D qui ne correspondent pas au modèle d’affaire, accroit la rentabilité économique des entreprises et garantie à celles-ci, de pouvoir réinvestir dans leur propre R&D. H Chesbrough encourage donc les entreprises à modifier leurs processus d’affaire de manière radicalementdifférente et contrairement à l’ancien modèle, à multiplier les sources d’informations et de collaboration à l’extérieur. Notamment en se tournant vers les universités, les instituts de recherche mais également les entreprises et individus du monde entier (3). Changer de stratégie en s’ouvrant à une plus grande échelle, implique aux entreprises d’importantes modifications. Elles adoptent unenouvelle forme de gestion définissant des règles de collaborations, de co-développements et de partenariats, « la gestion globale en réseau ». Le principe d’interfaces d’échanges « plateformes » permettant la co-création de produits/services illustre parfaitement cette nouvelle gestion, en mobilisant le plus grand nombre d’individus et/ou

2 d’organisations. D’après Brown et Hagel cette pratique…