Henri philippe benoni omer joseph pétain
Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain (1856-1951) est un militaire et un homme d’État français, fait Maréchal de France en 1918.
Né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour dans le Pas-de-Calais, il meurt le 23 juillet 1951 à Port-Joinville durant son internement sur l’île d’Yeu en Vendée, où il est inhumé.
Comme chef militaire, le maréchal Pétain est généralement considéré comme le vainqueurde Verdun. Comme chef de l’État, son nom est associé à l’armistice de juin 1940 et au régime de Vichy qui a collaboré avec l’Allemagne nazie.
Ayant reçu une éducation catholique, il sert la messe comme enfant de chœur durant sa jeunesse. Impressionné par les récits de son oncle, qui a servi dans la Grande Armée de Napoléon, et très marqué par la guerre de 1870 alors qu’il a 14 ans, il décided’être soldat.
À partir de 1876, il est élève à École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il y entre parmi les derniers (403° sur 412) et en sort en milieu de classement (229° sur 336). Il est affecté à différentes garnisons, mais ne participe à aucune des campagnes coloniales. En 1900, à l’école de tir de Châlons, il s’oppose au directeur, le colonel Vonderscher, pour qui l’intensité du tir primela précision (sic). En 1919, ce colonel reconnaitra que Pétain avait vu juste.
En 1901, il occupe un poste de professeur adjoint à l’École de Guerre où il se distingue par des idées tactiques originales qui déplaisent à Foch. Il y retourne de 1904 à 1907 puis de 1908 à 1911 en tant que titulaire de la chaire de tactique de l’infanterie. Il s’élève alors violemment contre le dogme de ladéfensive prescrit par l’instruction de 1867, « l’offensive seule pouvant conduire à la victoire ». Mais il critique aussi le code d’instruction militaire de 1901 prônant la charge en grandes unités, baïonnette au canon. Les milliers de morts d’aout et septembre 1914 lui donneront raison.
Le 20 octobre 1912, il est le premier chef d’unité, à Arras, de celui qui deviendra le général de Gaulle, alorssous-lieutenant. En septembre 1913, amené à commenter la tactique du général Gallet, qui avait fait charger à la baïonnette des nids de mitrailleuses, il dit : « le général vient de nous montrer toutes les erreurs à ne pas commettre ». Ce qui lui vaut l’hostilité de la hiérarchie. Humiliés par la défaite de 1870, les États-majors se montrent volontiers bravaches et revanchards. On y prône la guerre àoutrance. Pétain, lui, préconise la manœuvre, la puissance matérielle, le mouvement, l’initiative : « le feu tue ».
À 58 ans, en juillet 1914, le colonel Philippe Pétain s’apprêtait à prendre sa retraite après une carrière relativement médiocre, le ministre de la Guerre ayant refusé sa nomination au grade de général.
Dès le début de la Première guerre mondiale, à la tête d’une brigaded’infanterie, il se distingue en Belgique. Nommé général de corps d’armée, il réalise des actions d’éclat tout en se montrant soucieux d’épargner la vie de ses hommes dont il gagne le cœur.
En février 1916, c’est lui qui commande les troupes françaises à Verdun et son charisme n’est pas étranger à l’issue victorieuse du combat, même si la ténacité de ses troupes, comme, par exemple, celle ducommandant Raynal au Fort de Vaux, en a été le facteur décisif. On notera cependant que sa vision stratégique de la bataille lui a permis de comprendre immédiatement que le meilleur soldat du monde, s’il n’est pas ravitaillé, évacué en cas de blessure, ou relevé après de durs combats, sera finalement vaincu. Pétain met en place une noria continue de troupes, d’ambulances, de camions de munitions et deravitaillement sur ce qui va devenir la « voie sacrée ». Comprenant la valeur de l’aviation dans les combats, il crée en mars 1916 la première division de chasse aérienne pour dégager le ciel au dessus de Verdun. Désormais, aux yeux de tous il est le « vainqueur de Verdun » même si cette appellation sera surtout exploitée plus tard, sous le régime de Vichy.
En 1917, le général Nivelle prend la…