France des année trente
La France dans les années trente (première S1 2010/2011)
Introduction.
I)-La détérioration de la situation en France.
1°)-Joie de la victoire et paysage politique renouvelé.
2°)-De la crise économique à la crise politique.
3°)-L’année 1934.
4°)-Interférences événements extérieurs, politique intérieure.
II)-La France du Front Populaire. (chapitre 13 du manuel, pages 232–>253,plus documents distribués)
1°)-Vers l’élection d’un gouvernement de gauche.
2°)-Les premiers temps du gouvernement de Front Populaire
a)-Un gouvernement qui illustre la volonté de changement.
Le 4 juin Léon Blum forme son gouvernement. Il a appelé des femmes: Mme Brunschvicg -la femme du philosophe-, sous-secrétaire de Etat à l’Education; Irène Joliot-Curie, sous-secrétaired’Etat à la Recherche scientifique; Suzanne Lacore, sous-secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance. Il crée un sous-secrétariat d’Etat aux Sports et aux Loisirs qu’il confie à Léon Lagrange (SFIO). Jean Zay a en charge le portefeuille de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts. (documents 4, 5 page 243)
La présentation de son gouvernement à la Chambre des Députés le 6 juin est restée dans lesmémoires: ce fut une séance très houleuse durant laquelle le président de la Chambre, Edouard Herriot, a dû interrompre Xavier Vallat (extrême-droite) qui tient des propos injurieux contre Léon Blum: « Votre arrivée au pouvoir, Monsieur le Président (du Conseil), marque une date historique. Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain va être gouverné…par un Juif, j’ose le dire à hautevoix, voilà ce que le pays pense…». Le même Xavier Vallat deviendra commissaire aux affaires juives sous le régime de Vichy.
Le gouvernement obtint 384 voix contre 220. Il fallait qu’il s’occupe sans tarder des grèves qui se multipliaient dans toute la France, des grèves ‘sur le tas’, apparues dès le 11 mai et d’une ampleur inconnue jusque-là. (document 5 page 245)
La 1ère eut lieu chezl’avionneur Breguet au Havre. Puis les usines aéronautiques Bloch-Dassault à Courbevoie furent touchées. Cela s’étendit à Toulouse, puis dans toute la France et dans toutes sortes de secteurs d’activités. Mais elles n’ont affecté ni les chemins de fer ni les postes ni les services publics de l’État et des collectivités. La production, le commerce furent paralysés. Emblématique d’une forme decontestation que certains avaient alors en tête: il y eut 600 000 manifestants le 28 mai 1936 au Mur des Fédérés, pour célébrer la Commune. (document 1 page 244)
Les grèves exprimaient un mélange d’explosion de joie de la victoire électorale de forces politiques qui depuis le 19ème siècle parfois revendiquaient d’être les porte-paroles du prolétariat ou des classes populaires, et d’avidité destravailleurs à conquérir leur dignité, et à la faire reconnaître. Les grévistes occupaient les lieux de travail, et entendaient ainsi imposer la solidarité, comme un moyen de faire aboutir les revendications, car planait toujours l’anxiété d’une réaction fasciste. On a souvent parlé de ce printemps 1936 comme un temps d’euphorie, où les protagonistes avaient l’illusion d’un bonheur facile, d’un retour àl’âge d’or, tout en découvrant leur puissance collective. Au magasin « Trois Quartiers », un membre du comité de grève raconte : « Quelques employés résolus ont couvert les comptoirs, se sont répandus dans les rayons des magasins en disant: on fait grève. C’était une explosion, un déchaînement de passion extraordinaire. Les magasins sans militant au départ ont été ceux où la fermeture fut totale :Galeries Lafayette, Printemps, Trois Quartiers. Les femmes jouaient un rôle très actif. Elles faisaient la garde du jour et de nuit. »
Marceau Pivert, de la gauche révolutionnaire, écrivit dans Le Populaire le 27 mai 1936: «Qu’on ne vienne pas nous chanter des airs de berceuse : tout un peuple est désormais en marche, d’un pas assuré, vers un magnifique destin.
Dans l’atmosphère de…