Fiche ses – emploi travail

novembre 17, 2018 Non Par admin

Travail et emploi

Chapitre 1: Organisation du travail et croissance

Mots clés: Division du travail
Qualification, taylorisme, fordisme, toyotisme, contrat de travail.

I- Du taylorisme au fordisme, ou comment l’organisation du travail favorise la croissance

A) Principes d’organisation du taylorisme

Taylor (1856-1915) pose les principes de l’organisation scientifique dutravail :

– Une division horizontale du travail qui parcellise les tâches : le travail devient du travail en « miettes ».
Le travail est « normé » c’est-à-dire que chaque ouvrier doit respecter des normes de gestes, précisément définies, et des normes de temps, d’où l’introduction du chronomètre.

– Une division verticale qui aboutit à la séparation des tâches de conception et d’exécution :
Unbureau des méthodes, avec des experts, décide de l’organisation optimale ; les contremaîtres sont chargés de communiquer aux ouvriers les ordres concernant l’organisation, et de les contrôler.

Les ouvriers exécutent le travail selon les cadences imposées ; ils ne sont plus qualifiés et leur travail devient monotone, répétitif et sans responsabilité.

B) Principes d’organisation du fordismeAvec H. Ford (1863-1947) l’organisation du travail franchit une étape supplémentaire :

Ford invente le convoyeur mécanique qui permet le transport des pièces à travailler et rend inutile le chronométrage.
Les pièces sont standardisées, ce qui diminue les coûts de production et permet de produire en masse.
Avec le fordisme, on accède à la production de masse.
D’autre part, Ford rendpossible, avec le « five dollars day », l’ère de la consommation de masse.
En effet, en augmentant le salaire de ses ouvriers, il rend attractif le travail industriel mais il leur donne aussi du pouvoir d’achat.

Le fordisme se développera sur une grande échelle après la seconde guerre mondiale. Selon R. Boyer, le « cercle vertueux fordiste » va permettre la croissance durable des trenteglorieuses.

II- De nouvelles formes d’organisation du travail cherchent a repondre à la remise en cause du modèle taylorien – fordien

A) La crise du fordisme

Le modèle fordiste a permis un « cercle vertueux » de croissance mais il va connaître, à partir des années 1970, des difficultés qui vont le rendre progressivement contre-productif.

Une crise du travail : les travailleurs acceptent demoins en moins bien une organisation
qui rend le travail monotone, répétitif et sans intérêt.
Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles à supporter.
Dès lors les taux d’absentéisme et les taux de turn-over augmentent, les grèves se multiplient.
Une crise de la demande : la relative saturation de la demande de biens de
consommation courante (taux d’équipement proches de100 %) et la demande de produits différenciés de la part des consommateurs exigent une nouvelle façon de séduire ces derniers.

Une crise de l’offre : les gains de productivité nécessaires au modèle fordiste
ralentissent et les nouvelles technologies nécessitent de modifier le processus de production pour satisfaire la nouvelle demande. Les nouvelles technologies, grâce à l’électronique etl’informatique, donnent aux entreprises les moyens de flexibiliser la production.

Pour retrouver une compétitivité et une croissance, les entreprises doivent s’adapter sous peine de
disparaître face à la concurrence.

B) Le système Toyota

Au niveau du travail : le modèle taylorien, trop hiérarchique et disciplinaire, doit être
remplacé par l’implication des travailleurs, et cecinécessite la polyvalence de ces derniers ; il faut enrichir le travail de chacun, donner plus de responsabilités et compter sur la motivation du travail d’équipe.
Sur le plan de la rémunération, la responsabilité s’accompagne de formules d’intéressement, de primes et de salaire au mérite.
La formation des salariés, la reconnaissance de leur savoir-faire, de leurs suggestions (grâce à des cercles…