Etude d’un tableau de la renaissance : portrait du bouffon jester gonella

octobre 4, 2018 Non Par admin

Étude d’un tableau de la Renaissance :
Portrait du bouffon Jester Gonella de Jean Fouquet

Ce portrait réalisé par Jean Fouquet à la date approximative de 1440 (les avis diffèrent), est aujourd’hui exposé en Autriche, à Vienne au Kunsthistorisches Museum. Ce tableau est une une huile sur bois de chêne de 36 x 24 cm. Jester Gonella exerçait la fonction de bouffon, qui était alors trèsimportante à l’époque pour divertir et chasser l’ennui des rois. Son rôle lui apporta donc de vivre chez les Este à Ferrare, grande famille de mécènes. Il fut très connu. Lors d’une de ses plaisanteries : simulant sa fin, il mourut de peur. Ce fut donc après sa mort que Jean Fouquet entreprit de peindre cette œuvre.
Jean Fouquet fut un grand peintre et miniaturiste français, l’un des plus grands, formédans le gothique international. Il est le précurseur de l’art de la Renaissance en France. Il était le plus grand peintre du XVe siècle puis fut oublié jusqu’au XIXe. Francesco Florio, un Florentin résidant en France, affirmait même en 1478 à un ami humaniste que « Jean Fouquet surpasse par son art les peintres de nombreux autres siècles. Ce Fouquet dont je parle,, c’est un homme de Tours qui, parson aisance dans l’art de peindre, s’est élevé non seulement au-dessus de ses contemporains mais au-dessus de tous les Anciens ». Pour prouver la véracité de ses dires à son ami, l’auteur fait référence au fameux portrait du pape Eugène IV, aujourd’hui disparu, conservé alors dans la sacristie de l’église Santa Maria sopra Minerva, puis il conclut : « C’est vraiment par une vision transparente qu’ila réussi à tirer un tel portrait. N’en doute pas, car c’est la vérité que j’écris: ce Fouquet a le pouvoir, par son pinceau, de donner la vie aux visages et d’imiter presque Prométhée lui-même. » Son talent étant de révéler la personnalité de chacun de ses modèles.
Sa biographie n’est pas précise, car discontinue. Il naît en ~1420 à Tours et meurs en ~1480. Il effectue, encore jeune, un voyage enItalie entre 1444 et 1446, où il effectue le portrait du pape Eugène IV (aujourd’hui, perdu), il attire alors l’admiration des Italiens. De là, il tire son inspiration. On sent aussi dans certains de ses tableaux, une influence des peintres flamands tel Van Eyck, comme on peut le constater ici. Jean Fouquet réalisa de nombreuses miniatures et beaucoup de tableaux, surtout des portraits, dontcertains perdus, comme le Portrait de la reine Marie d’Anjou, le Portrait de Charles VII, la Pietà de Nouans, les Diptyques de Melun, le Portrait de Guillaume Jouvenel des Ursins et le Portrait du roi Louis XI.

L’OEUVRE.

Ce portrait d’un homme petit et âge est délimité par un cadrage très serré. Ce cadrage crée une atmosphère particulière. On ne voit que lui sur un fond très foncé. Il croise lesbras, a les épaules étroites, le visage sympathique mais le visage sans la bouche souriante me paraît bien moins bienveillant. Sa tête est placé de façon à ce qu’on l’on puisse penser qu’elle est prête à bouger, il a donc à la fois un air pensif, gai, compatissant, généreux mais aussi légèrement triste, mélancolique. C’est comme s’il posait sur nous un regard d’où il est (c’est-à-dire après samort), un regard en conséquent : plein de sagesse. Il est représenté avec ses habits habituels de bouffons, très colorés à gros boutons et à plis raides. Le croisement de ses bras pourrait faire penser à la souffrance du Christ, vu ses poings serrés. Les mains ne sont pas représentées entièrement.
Jean Fouquet a énormément utilisé le nombre d’or qui définit la proportion parfaite qui doit existerentre deux longueurs, il est de . Ainsi ses portraits sont souvent basés sur ce nombre mais aussi sur des cercles (que l’on dit être la figure parfaite) et des polygones réguliers. Il n’utilisait pas de lignes de fuite mais préférait ces moyens-ci pour diriger l’attention du spectateur. Il utilise donc là un cercle central et un autre placé dans la moitié supérieur du tableau. Le grand cercle…