Étude développement durable areva

décembre 2, 2018 Non Par admin

DOSSIER DEVELOPPEMENT DURABLE

AREVA

Introduction
AREVA, champion français du nucléaire est aujourd’hui encore au cœur de l’actualité. Dans les Echos du 19 mars 2010, on apprend que le Niger a décidé de revoir tous ses contrats miniers, notamment avec AREVA. Le groupe français qui produit au Niger la moitié de son uranium se trouve donc une fois de plus au centre de l’attention. Legroupe affirme qu’il a toujours mené son activité dans ce pays dans la plus grande transparence, mais de nombreuses ONG, comme par exemple Greenpeace, remettent en cause la démarche éthique du groupe dans ce pays du Sud. Le groupe profiterait-il de sa domination dans le pays pour se dégager de sa pollution ?
En effet, AREVA est le leader dans les métiers de l’énergie, numéro 1 mondial du nucléaire,leader mondial du transport et de la distribution d’électricité. Son activité présentée comme la moins polluante parce que c’est celle qui diffuse le moins de CO2, génère en réalité des déchets qu’on ne sait pas encore retraiter. Le groupe se présente comme étant socialement responsable, économiquement efficient et respectueux de l’environnement.
Mais comment une entreprise dont l’activité génèrepar définition des déchets peut être crédible dans son approche environnementale, élément clé du développement durable ? Est-elle réellement socialement responsable ?

I – AREVA dans son optique Développement Durable
A) AREVA, « des solutions pour produire et acheminer les énergies dont le monde a besoin »
AREVA est un groupe industriel français présidé par A.LAUVERGEON ex-présidente de laCOGEMA. L’entreprise est née en 2001 de la fusion de 3 organismes : CEA Industrie, Framatone et COMEGA. AREVA est spécialisée dans les métiers de l’énergie et a acquis une place de leader mondial en matière nucléaire, mais l’entreprise est également présente dans le trio de tête pour ce qui est de la transmission et de la distribution des énergies. L’entreprise est présente dans 43 pays,notamment des pays du Sud comme le Niger et a un réseau commercial couvrant 100 pays.
De manière plus précise, AREVA conçoit et fabrique les réacteurs des centrales nucléaires, les réacteurs de recherche, les systèmes de contrôle – commande, et fournit le combustible nucléaire ainsi que les services de maintenance et de modernisation des centrales. Ses activités sont donc liées à l’énergie nucléaire(construction de réacteurs, exploitation nucléaire, propulsion nucléaire, transport des matières radioactives…), ainsi qu’au transport de l’électricité. Plus récemment, AREVA a aussi développé un nouvel axe pour répondre à la croissance de la demande mondiale en énergie, en se lançant dans les énergies renouvelables : le groupe conçoit et fabrique des éolienne, des centrales biodégradables, etc.L’activité d’AREVA bénéficie donc de l’actuelle « vague verte » et axe sa communication sur le fait que le nucléaire est une énergie « propre », dans le but de se placer dans une optique « développement durable ».
Il y a 4 pôles bien distincts au sein de l’organisation:
– Le pôle amont (mines, etc.), dont le métier est la fabrication de combustible nucléaire à partir du minerai d’uranium.
– Lepôle réacteurs et services, dont le métier est la construction et maintenance de réacteurs nucléaires.
– Le pôle aval, dont le métier est le recyclage et le stockage des combustibles usés, ainsi que le démantèlement nucléaire des installations désarmées.
– Le pôle T (transmission et distribution d’électricité), dont le métier est la mise en œuvre de solutions d’acheminement de l’électricité.L’entreprise s’occupe donc de tout le cycle, de l’exploitation des mines au transport d’énergie et la recherche de solutions dans les énergies renouvelables. Ce contrôle intégral du cycle leur permet d’asseoir sa domination.
Mais on voit aussi que tout au long de ce cycle, l’entreprise est confrontée à des risques environnementaux, de part la nature de la production. Comment arrive-t-elle…