Ethnicité et conflictualité
Pourquoi l’ethnicité joue-t-elle un rôle aussi fort dans la guerre? Pourquoi avons-nous si souvent recours à des explications d’ordres ethniques pour définir des conflits?
– Le défi est ici de nous apprendre à désapprendre sur cette question. Il convient de sortir du réductionnisme relatif à cette question. Il faut remettre en doutes les certitudes acquises sans réflexions personnelles qui sonttransmises par l’éducation, par la société.
L’ethnicité est une construction sociale, elle n’est pas une donnée fixée immuablement. Lorsque les idéologies politiques sont mortes, les comportements s’abreuvent de données ethniques.
Ethnie, du grec « ethnos » désigne un même peuple appartenant à une même culture. Sentiment de former un même groupe. L’ethnie renvoie à cette similitude culturelle.Elle se distingue de la race puisque l’ethnie est sociale alors que la race se définie par des critères physiques.
Il y avait une espèce de hiérarchie sociale au Kenya sur fond de supériorité. On a souvent entendu l’idée que les populations africaines, à la fin du 19e, étaient divisée sciemment par les puissances colonisatrices. Les Africains se sont eux mêmes appropriés ces appartenances autravers des affrontements politiques. Les critères ont été remobilisés, et le politiques ont utilisé la bannière ethnique pour s’appuyer sur des groupes.Construction d’une ethnicité au travers des critères communautaires au service de la politique. C’est finalement la source principal des affrontements. La vision biologie et naturelle de l’ethnicité doit être nuancée au profit d’une approcheconstructiviste dans laquelle se mène une référenciation identitaire. En résumé: le contexte colonial voit le classement d’ethnie par les administrateurs coloniaux. Les identités ethniques ne sont pas figées, elles sont le fruit d’une construction sociale. L’ethnicité sert toujours un enjeu. Il faut sortir d’une vision simplificatrice de l’ethnie qui fixerait les population dans une approche immuable.Notion de nettoyage ethnique au niveau militaire = disparition de la menace. La pratique du nettoyage ethnique renvoie a l’expulsion massive de population, en vue de s’approprier un territoire. Le plus souvent, massacres exemplaires et le territoire se vide par la panique. Il dépend d’abord d’une volonté politique, d’une logistique et même d’une organisation lourde. Idée que pour que l’Etat soithomogène, il faut conserver une seule ethnie. La carte géographique va être utilisée comme un instrument de légitimation. Bien évidemment, celui qui dessine la carte formule des logiques qui vont lui servir politiquement.
– Portée stratégique du nettoyage ethnique.
La stratégie tribale en Irak et en Afghanistan
I) Qu’est-ce qu’on appelle stratégie tribale?
Idée qu’on se sert du cadretribal dans 2 objectifs: le premier est immédiat, objectif militaire. Tributs servent d’auxiliaires, recrutement de milice etc… 2e objectif, à travers les tributs, de reconstruire la gouvernance par le bas, cad de faire en sorte que les populations soient amenées a adhérer en quelque sort au gouvernement. C’est de trouver un niveau intermédiaire entre les individus et l’Etat. En Irak, des chefsse sont rendus compte assez tôt de la nécessité de cette politique. Ils ont cherché à avoir des interlocuteurs valables, et à travers ces interlocuteurs, à justifier en premier lieu leur présence. Ensuite, dans le but de mener un certain nombre de projets visant à la stabilisation.
Concept de sensibilité culturelle: impératif militaire principal=collecter du renseignement. Cela passe évidemmentpar les moyens technologiques, mais aussi par le contexte, les coutumes, les règles, les personnages etc… L’un ne va pas sans l’autre.
A partir de 2004, les US ont interprété la raison de l’insurrection irakienne par leur présence. Ils sont des « corps étrangers », d’où une réaction « d’anticorps ».
Incorporation de sociologues US dans les unités au combat. Levé de bouclier relative chez les…