Edouard glissant
Édouard Glissant étudie au lycée Victor Schœlcher de Fort-de-France. Il quitte la Martinique pour Paris en 1946 afin d’étudier l’ethnographie au Musée de l’Homme, mais aussi l’histoire et laphilosophie à la Sorbonne2.
Alors proche des thèses de Frantz Fanon3, il fonde, accompagné de Paul Niger, en 1961 le Front antillo-guyanais d’obédience indépendantiste, puis autonomiste, ce qui lui vautd’être expulsé de la Guadeloupe et assigné à résidence en France métropolitaine. Il est interdit de séjour dans son île natale pour « séparatisme » de 1959 à 1965. Il est signataire du manifeste des 121 en1960. Certains de ses ouvrages, tel le Discours antillais, restent très marqués par son engagement anticolonialiste.
Il revient en Martinique en 1965 et y fonde l’Institut martiniquais d’études,ainsi qu’Acoma, un périodique en sciences humaines.
Titulaire d’un doctorat ès lettres (1980)4, il adhère[Quand ?] aux thèses de la négritude avant de développer par la suite[Quand ?] les conceptsd’antillanité et de créolisation.
De 1982 à 1988, il est directeur du Courrier de l’Unesco, organe de presse où il défend notamment le concept de « mondialité », « la face humaine de la mondialisation ».
En1989, il est nommé « Distinguished University Professor » de l’Université d’État de Louisiane (LSU), où il dirige le Centre d’études françaises et francophones.
Il vit ensuite à New York où, à partirde 1995, il est « Distinguished Professor » en littérature française, à la City University of New York.
En janvier 2006, Édouard Glissant se voit confier par le président Jacques Chirac la présidenced’une mission en vue de la création d’un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage. Il prend position contre la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale etcondamne la politique d’immigration menée depuis l’élection du président Nicolas Sarkozy. De cet engagement politique et poétique naîtra un court manifeste, Quand les murs tombent, l’identité…