Dissertation

septembre 7, 2018 Non Par admin

La structure sociale

I) TRAVAIL PREPARATOIRE

1. Selon CEVIPOF, Panel électoral français, en 2002, 41 ouvriers de France sur 123 avaient le sentiment d’appartenir à la classe ouvrière (seulement un tiers). Cela veut donc dire que 82 de ces derniers ne pensaient pas y appartenir, c’est à dire le double, (29 étaient sans réponse, 11 se considéraient comme appartenant à la bourgeoisie, 24 àla classe moyenne, 4 aux salariés…). Ces chiffres nous prouvent bien que le sentiment d’appartenir à la classe ouvrière n’est pas partagé par tous les ouvriers car selon ce sondage seulement un tiers en ont conscience.

2. Selon Marx, une classe sociale n’existe réellement qu’à la condition de constituer à la
fois une classe en soi et une classe pour soi.
Dans l’analyse marxiste, une classesociale se définit par deux critères:
– Un critère objectif : la place dans le système de production (classe en soi)
Une classe en soi est un ensemble d’individus ayant la même place dans le système de
production ainsi que des modes de vie semblables.
L’expression « en soi » veut dire aux yeux d’un observateur extérieur.
– Un critère subjectif : une conscience de classe (classe pour soi)Classe pour soi est un ensemble d’individus dotés d’intérêts communs et conscients de
nécessité de les défendre ensemble.
L’expression « pour soi » signifie aux yeux des individus qui composent cette classe.

3. Selon L’INSEE (« Marché du travail, séries longues » et Enquêtes « Emploi ») entre 1962 et 2005 la part des ouvriers dans la population active a diminué de 15%, en 1962 sur 100 personnesappartenant à la population active 39 étaient des ouvriers, alors qu’en 2005 il étaient seulement 24.

4.Selon le document 3 les oppositions qui surgissent au sein du groupe social des ouvriers depuis les années 1980 sont les différences de qualifications (qualifiés ou non), d’origines (français ou non) et de générations (jeunes ou anciens). Les ouvriers ne sont plus unifiés peut être à cause dela baisse du capital politique et culturel.

5. Une première conception consiste à envisager la société comme scindée en deux classes
sociales aux intérêts antagonistes. Les individus sont enfermés dans leur groupe social et sont déterminés par lui, c’est le holisme. Il s’agit de la conception de Karl Marx.
Une seconde conception consiste à analyser la société comme une superposition de finescouches sociales (appelées strates sociales) peu différenciées lorsqu’elles sont
mitoyennes. Les individus ne sont pas enfermés dans leur groupe social : ils peuvent se libérer des contraintes de classe, ils ont de l’autonomie, c’est l’individualisme méthodologique. Il s’agit de la conception de Max Weber.
La phrase soulignée dans le document 3 relève d’une conception « constructiviste »plutôt que « réaliste » car la classe ouvrière se construisaient à travers l’influence des acteurs du monde social, elle n’apparaissait pas clairement aux yeux des individus, en effet « les militants » faisaient disparaître les oppositions en unifiant les ouvriers (« un groupe uni et solidaire »).

6. Le concept sociologique auquel on peut associer l’observation des taux d’équipement est la thèse deMendras, la moyennisation, elle fait aussi apparaître une homogénéisation des valeurs et modes de vie. On observe en effet un rattrapage de niveau de vie des catégories populaires.
L’Internet et le micro ordinateur continuent à différencier les pratiques culturelles des ouvriers et des cadres, cela s’explique par des raisons économiques. C’est bien les inégalités de revenus qui expliquent que lescadres soient 80% à posséder un ordinateur contre seulement 40% des ouvriers, de même pour l’Internet détenu par 65% des cadres contre 20% des ouvriers. Par ailleurs on peut penser que la profession des cadres les incite à posséder un ordinateur pour réaliser leur travail ou pour communiquer, leur étant plus nécessaire qu’aux ouvriers qui sont plus manuel et qui exerce généralement leur emploi…