Y a t il une disparition de la classe ouvrière ?

août 30, 2018 Non Par admin

Dissertation
Peut-on parler d´une disparition de la classe ouvrière ?

Quelle définition pourrait-on donner de la classe ouvrière ?
Au sens Etymologique du terme : classis en latin signifie groupe de citoyens, réunion et « socialis » sociable, capable de vivre en groupe.
Aux XVIIIe et XIXe siècles (avec Adam Smith et David Ricardo) on remarque l’apparition d’une notion de classe sociale liéel’industrialisation ; ainsi naît la classe ouvrière.
De nos jours, la classe ouvrière ou le prolétariat au sens « large » regroupe la quasi totalité des salariés vivant uniquement de la vente de leur force de travail.
En 1975, la classe ouvrière connaissait une période qui lui était favorable, mais en 2005 la celle-ci ne représentait plus que 24% des Professions et CatégoriesSocioprofessionnelles. Le prolétariat, caractérisé par ses faibles qualifications et son travail manuel, subit donc une diminution de ses occupants. Mais peut-on vraiment parler d’une disparition de celle-ci?
Nous verrons donc dans un premier temps qu’en effet, elle est de moins en moins importante en évoquant les raisons de ce déclin. Nous verrons ensuite que même si la classe ouvrière disparait peu à peu,elle reste quand même très présente.

I / OUI On peut observer une disparition de la classe ouvrière.

Lors des trentre glorieuse de 1945 à 1974, le fordisme associant production de masse à une politique de salaires élevés marquent l’apogée du prolétariat. Grâce à l’industrialisation, elle était la classe dominante, au dessus des employés ou encore de la classe des professions intermédiaires. Eneffet, à cette période, 37% des actifs appartenaient à la classe des ouvriers.

Vienne ensuite une mécanisation importante du travail, l’automatisation des machines et l’augmentation fulgurantes de celles-ci remplacent l’homme . La désindustrialisation commence : à partir des années 1970 de nombreuses industries disparaissent : c’est la fin des bastions ouvriers, de la gloire ouvrière.L’industrie française perd près de deux millions d’emplois en trente ans et son poids dans le PIB national recule de dix points.
Le chômage, quant à lui, va toucher plus particulièrement la classe ouvrière. Pour finir, les transformations de l’emploi apparaissent, on va vers une tertiairisation, plus de qualifications des ouvriers mais aussi une plus grande précarité.

Depuis la première révolutionindustrielle, , la répartition de la population entre les trois secteurs s’est progressivement modifiée. On a pu observer une régression du secteur primaire, au profit du secteur secondaire, puis une diminution de celui-ci au profit du secteur tertiaire . Selon l’insee en avril 2000, plus de 89% des français travailleraient dans le domaine des services et 30% des pertes d’emplois seraient liées auprogrès technique et à la baisse de la demande des ménages. L’accroissement du secteur tertiaire et un besoin plus important en service qu’en moyens d’équipements a donné naissance à la “tertiarisation” de la population active.

De plus, depuis la fin du XXe siècle, cette tertiairisation et la libéralisation du système économique entraine la mondialisation de l’économie. Les firmes deviennentinternationales, la concurrence devient plus importante le capitalisme mondial fait des ouvrier des travailleurs précarisées. En effet, pour une économie de budget et une meilleure concurrence sur le marché, lorsqu’il n’y a pas une délocalisation de l’entreprise, les ouvriers professionnels traditionnels sont ignorés au profit des ouvriers techniciens et opérateurs. Ainsi ils regroupent à la fois lesagents qualifiés et non qualifiés : le nombre d’ouvrier est réduit et minimisé à son maximum. Si on ajoute la concurrence étrangère des pays développés responsable de 45% des destructions d’emplois industriels en France, qui serait encore plus importante en ce début de XXIe siècle, la diminution du nombre d’ouvriers est flagrante.

Déjà dans un temps lointain, dans une époque ou les…