Decision d’investissement

janvier 4, 2019 Non Par admin

Chapitre 1 – La décision d’investissement en avenir certain

Définitions de l’investissement:
A son niveau le plus général, « l’acte d’investir est la renonciation à une consommation (satisfaction) immédiate et certaine contre une consommation (ou plus exactement une espérance) future dont le bien investi constitue le support ».
Au niveau de l’entreprise, l’investissement implique une mise defonds au départ, un arbitrage dans le temps quant à l’allocation des ressources et un pari sur l’avenir. C’est la raison pour laquelle il constitue la décision la plus importante au niveau de l’entreprise et mobilise le plus de moyens.
Dans le jargon comptable, l’investissement consiste en l’immobilisation par l’entreprise de capitaux dans l’acquisition d’actifs (à long ou à court terme)nécessaires à son activité d’exploitation.
Plus concrètement, l’investissement à long terme (capital investment) est défini comme tout projet entraînant une mobilisation immédiate ou étalée dans le temps de capitaux pour l’acquisition d’actifs à long terme en échange d’une anticipation de flux futurs pour une longue période (généralement plusieurs années).

Section 1 – Les paramètres d’investissement§ 1 – Le montant ou le coût d’investissement
1. Le coût d’acquisition ou de construction:
Ce coût est composé du (ou des) prix d’acquisition augmenté(s) de tous les frais accessoires.
Les frais accessoires comprennent :
? les frais de douane, de transport, d’installation et de montage, de mise en marche, de TVA non récupérable
? les frais de prospection, d’études, de faisabilité et deformation.
Toutefois, tous les frais de montages financiers et ceux associés à la collecte des fonds sont exclus et entrent dans le coût de financement.
2. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR):
Appelé parfois Fonds de Roulement Normatif, ce montant couvre le besoin de financement supplémentaire du cycle d’exploitation occasionné par le projet.
En d’autres termes, il englobe toutes lesdépenses nécessaires au financement du démarrage (de l’acquisition des stocks jusqu’à l’encaissement des ventes).

§2 – Les cash-flows ou l’échéancier de trésorerie:
Il s’agit des flux de trésorerie associés à l’exploitation du projet ; autrement dit, des flux de trésorerie rapportés par le projet pendant toute sa durée.
Le cash-flow ou le flux de trésorerie est donné par la différence entre:
-d’une part les revenus (ou plus exactement recettes) associées au projet ;
– et d’autre part les dépenses d’exploitation et d’impôt liées au projet.

§ 3 – La durée de vie du projet:
Il faut distinguer trois durées différentes ayant chacune son influence particulière sur l’évaluation de la rentabilité: la durée de vie technique, la durée de vie économique et la durée de vie fiscale.
1. Ladurée de vie technique:
Cette durée est en principe communiquée par le constructeur et correspond à la durée de vie probable du bien compte tenu des conditions et de l’intensité de son utilisation.
2. La durée de vie économique:
Cette durée correspond à la durée de vie probable du produit compte tenu de l’évolution des goûts, de la technologie etc.
3. La durée de vie fiscale:
C’est ladurée obéissant aux règles fiscales en vigueur
Pour l’analyse de la rentabilité, le choix s’effectue entre la durée économique et la durée technique. On retient la durée la plus courte entre les deux.
La durée fiscale ne sert que pour le calcul de l’économie d’impôt associée à la charge d’amortissement.

§ 4- Le taux d’actualisation
Ce taux est le coût du capital de l’entreprise relatif auprojet. Plusieurs définitions lui sont données (taux de rendement requis – taux de rejet – coût d’opportunité), mais convergent toutes vers la même mesure, à savoir le coût moyen pondéré des différentes sources de financement de l’investissement.

Ce taux correspond au taux de rendement économique lorsque le projet est financé totalement par des fonds propres. C’est le fameux taux de…