Crise eco

octobre 4, 2018 Non Par admin

Pour intro : De nos jours, le comportement des jeunes face à l’alcool est une question particulièrement préoccupante. Les reportages télévisés se multiplient en même temps que les mesures du gouvernement et l’inquiétude des parents. On peut en effet observer un changement dans la façon de consommer chez les adolescents depuis quelques années, avec en particulier l’émergence du phénomène dubinge-drinking. Nous nous sommes donc demandés comment a évolué la consommation d’alcool chez les jeunes et la lutte contre celle-ci jusqu’à l’apparition dudit phénomène.

I] Evolution de la consommation d’alcool chez les jeunes et de la lutte contre les comportements excessifs

Les rapports entre les jeunes et l’alcool n’ont pas toujours été les mêmes qu’aujourd’hui, et la lutte contre lescomportements excessifs s’adapte sans cesse aux évolutions.

De l’Antiquité aux années 1990

Même si elles ne concernent pas encore tout particulièrement les jeunes, les consommations d’alcool remontent à l’Antiquité : elles étaient alors rituelles, sacrées ou festives. Mais l’alcool a aussi été utilisé comme remède ; il servait par exemple d’anesthésique pour soulager les souffrances durant lescampagnes napoléoniennes.

C’est au XVIIIème siècle que de réels problèmes liés à l’alcool sont clairement évoqués : on parle d’ivrognerie, d’ « alcoolisme chronique », terme employé pour la première fois en 1849 par le clinicien suédois Magnus Huss. Durant le Second Empire, des problématiques de prévention sont apparues, mais elles ne sont appliquées qu’en 1871 : les pouvoirs publics choisissentde viser une cible fragile, celle des jeunes ; ils interviennent ainsi dans les écoles, où l’enfant est considéré comme l’espoir de la Nation, et choisissent comme technique de prévention une éducation intensive, un vocabulaire percutant – « l’alcool détruit le corps et l’âme » – et des images fortes qui opposent le travailleur à l’ivrogne. Ainsi durant un demi-siècle, les autorités ont cherché àjouer sur la peur – mettant en avant la brutalité de l’alcoolique, les risques pour le corps.

Après la 1ère Guerre Mondiale, on observe toujours une mise en garde contre la consommation des alcools forts, mais on préconise cependant dès le plus jeune âge la consommation de vin – ce qui correspond à une réelle attitude d’ignorance de l’époque sur les dangers d’une consommation excessive de vin –mais cela permettait en fait de trouver des débouchés à la production massive de vin des années 1920.
Puis, après la 2ème Guerre Mondiale, dans les années 1950-1970 le vin est pris en compte dans la politique de prévention, et on constate l’apparition de mesures positives et constructives ainsi que des discours raisonnables glorifiant la sobriété.
En effet, les lois interdisent alors laconsommation de vin dans les cantines, prohibent la publicité et la vente d’alcool sur les stades et instituent le principe des boissons pilotes, telles la limonade ou le lait, qui sont proposées à un prix plutôt bas dans les cafés. Dans les écoles, les manuels scolaires font l’éloge des boissons non alcoolisées, les parents d’enfants alcooliques sont convoqués, autrement dit le comportement des enfantsface à l’alcool est de plus en plus surveillé, au centre de l’attention.

A la fin des années 1960, apparaissent alors des campagnes gouvernementales mettant en avant les risques sanitaires et sociaux d’une consommation d’alcool excessive. Avec l’évènement de mai 1968, les pouvoirs publics et les associations, se rendant compte que l’alcoolisme n’est que la conséquence du malaise de certainsjeunes dans une situation à problèmes, changent leurs méthodes de prévention ; délaissant leurs messages effrayants, sévères, fondés sur la peur, alors jugés inefficaces, ils se recentrent sur argumentation concernant les dangers immédiats de l’alcool sur l’organisme. Diverses enquêtes sont mises en route pour mieux cerner les évolutions, les conditions de la consommation. On assiste alors à une…