Commentaire composé le visiteur – ee schmitt

novembre 21, 2018 Non Par admin

Commentaire Composé n°2
Le visiteur, E.E. Schmitt

Dans cette pièce, publiée en 1993, Eric-Emmanuel Schmitt s’interroge sur un possible dépression de Dieu devant cette injustice et ces crimes sur Terre. Il imagine donc Dieu sur le divan de Freud et l’image inverse c’est-à-dire Freud se faisant psychanalyser par Dieu.
L’histoire se passe en 1938 à Viennes, dans le cabinet de Freud, lorsqueles nazis commencent à envahir l’Autriche. Le passage (p73 à 75) est extrait d’une tirade entre Freud et le visiteur, entre athée et croyant.
J’aborderai en premier lieu la défense du visiteur sur sa croyance, sur la divinité en présentant son argumentation : l’exposition des faits, les nazis envahissant le monde, puis l’homme sans Dieu se déclare maître du monde et enfin les conséquences deces actes.
Je présenterai ensuite les différents registres : le polémique, le tragique et quelques passages d’ironies. Pour finir, j’étudierai les différentes scènes de l’époque sociale et scientifique du passage.

La tirade du visiteur est semblable au discours judiciaire ; il expose les faits (en l’occurrence le nazisme), les preuves (l’homme se dite maître de l’univers sans Dieu) et lesconséquences si l’on ne trouve pas rapidement une solution (si personne ne croit plus en Dieu). L’envahissement nazi est perçu par le visiteur comme une peste quasi-impossible à éradiquer « la peste brune, celle qui commence à se répandre sur les murs de Vienne et dont vous ne voyez que les premiers bubons ; bientôt, elle couvrira le monde entier et ne rencontrera presque plus de résistance. » (l.270 à273). Le personnage perçoit cette peste comme une maladie, qui s’élargie, fait de plus en plus de victimes et dont on ne trouve pas le remède. Il soulève aussi que cette peste aurait une seule et unique origine : « l’orgueil » (l.284). Malgré la dureté de ses propos, il y un relâchement de politesse de la part de l’inconnu « étrange, n’est-ce pas, que l’on puisse se laver le cul avec ce sue l’onhait ? » (l.281).
« Il fut un temps où l’orgueil humain se contentait de défier Dieu ; aujourd’hui, il le remplace » (l.286), cette phrase accentue le goût amer qu’à le visiteur envers ces hommes qui se croient au-dessus de Dieu. L’homme veut tout expliquer de façon scientifique, mais il donne des explications hasardeuses ; la création du monde « n’est que le produit du hasard, un entêtementconfus des molécules ! » (l.290) alors que Dieu nous a donné une explication relationnelle. L’anaphore « Le maître de… » souligne tout le paragraphe des lignes 293 à 300 et renforce le dédain qu’il porte aux athées qui f ouillent les moindres détails de la Terre et des Hommes.
L’inconnue présente l’athéisme comme une porte de prison, une cage où sera enfermé l’homme mais lui seul détiendra les clés« Vous expliquerez l’homme par l’homme, et la vie par la vie » (l.318). Le jeune homme se demandant « quel est le sens de la vie (l.313) déplorera sa naissance, son existence si aucun but ne lui est fixé, si on ne lui instaure pas la foi. Le visiteur évoque la jouissance de la connaissance, de l’homme contre la noirceur de ce qu’il est devenu. Etant donné que Freud décrit la divinité commesuggestive et ne croit qu’en la science, l’auteur s’en sert pour le contre argumenter : qui nous dit que ce n’est pas l’athéisme qui est une « superstition » (l.325) sortie de l’homme pour grandir sa vanité ? Notons la ligne 307, où « au début, la vanité ne connaît pas l’angoisse », sans Dieu serions ce nous ce que nous sommes ?! L’auteur, le visiteur nous poussent à nous questionner intérieurement surcette perte de la croyance. Pouvons-nous vivre sans Dieu ? Pouvons-nous tout expliquer ou faut il avoir la foi pour mieux comprendre le monde ?

Nous venons de commenter l’argumentation du visiteur contre l’athéisme, contre la pensée de Freud, nous allons maintenant étudier les différents registres de l’extrait.
Le passage relève du registre polémique, il est extrait d’une tirade entre…