Théories économiques comparées crise et régulation : adam smith
Partie 1.
L’accumulation du capital et la question de la surproduction générale chez les Classiques
Chapitre 1 :
Accumulation du capital et loi des débouchés
I – Accumulation du capital et croissance
A) Richesse et travail productif selon Adam Smith
1) Introduction
2) Travail productif/travail improductif
3) La division du travailB) Capital et croissance
II – Épargne et accumulation du capital
A) Épargne et dépense en capital
B) Le cercle vertueux de l’économie Classique
III – La loi de Say (ou loi des débouchés)
A) 1ère composition : l’égalité globale des offres et des demandes
B) 2nde composition : l’offre crée sa propre demande
C) Un présupposé : la neutralité de la monnaieI – Accumulation du capital et croissance
A) Richesse et travail productif selon Adam Smith
1) Introduction
Smith était un philosophe ; c’est le père fondateur de la pensée économique. Dans un livre intitulé “La théorie des sentiments moraux”, il a d’abord cherché quels étaient les principes de justice permettant aux hommes de ne pas passer leur temps à se battre. Il va écrire que, dans lessociétés relativement pacifiées, les êtres humains s’accordent pour distinguer le vrai du faux ; par contre, on ne peut pas distinguer le bon du mauvais (le juste de l’injuste). Smith conclura en disant que le principe de justice ne peut pas être découvert.
L’ouvrage “Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations” va lui permettre de surmonter l’échec de cettenon-découverte, et de poser les fondements d’une société. Le libéralisme économique va apparaître comme la solution à la problématique rencontrée dans “La théorie des sentiments moraux”. La recherche par chacun de son intérêt personnel (égoïste) dans un système de libre concurrence va conduire à l’intérêt commun.
La main invisible ne permet pas de fixer un prix offre/demande d’équilibre comme l’interprètel’économie contemporaine ; chez Smith, elle renvoi à la répartition des fruits de la croissance.
À la fin du 19e siècle, Smith pose la question suivante : comment accroître la richesse des nations ? L’accumulation des richesses a été condamnée pendant des siècles. Smith, en posant cette question, brise un peu les interdits. Il parle du circuit A-M-A’ de la circulation de l’argent.
Smithsort son livre “Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations”, dans lequel il écrit que la réponse à la question posée, c’est l’accumulation du capital.
2) Travail productif/travail improductif
Pour Smith, la richesse est l’ensemble des choses utiles et agréables produites par des hommes et profitable à la nation, une richesse réelle (et non monétaire).
Ils’oppose aux mercantilistes qui accordent trop d’importance à la richesse monétaire, trop étroite. Chez Smith, la monnaie n’intervient pas dans la définition de la richesse ; pour lui, seul le travail est créateur de la richesse.
Smith a une vision réductrice de la richesse mais pose des questions pertinentes ; par exemple, celle des travailleurs qui ne produisent pas de richesse(s), comme lesdomestiques. Il dit qu’il faut distinguer la richesse en général et la richesse monétaire. Selon lui, l’objet d’étude des économistes n’est pas toute la richesse mais seulement la richesse monétaire. La richesse monétaire n’est pas tout. Qu’est-ce que c’est ? Chez Smith, il y a une vision réductrice, car il dit que c’est la production industrielle (pas les services). D’où la question suivante :est-ce que tous les services sont productifs ?
Tout le monde contribue au PIB, mais les services font partie du PIB non-marchand. Là, il n’y a pas de prix, car la plupart de ces services sont délivrés gratuitement.
Chez Smith, il y a une distinction entre travail productif et travail non productif.
Travail improductif : travail qui ne produit pas de marchandises et qui ne…