Economie

septembre 26, 2018 Non Par admin

L’économie africaine se porte bien mais la pauvreté est endémique

L’OCDE évalue le taux de croissance du continent à 5,7% en 2007
L’Afrique a enregistré une croissance de 5,7% en 2007 selon le rapport « Perspectives Economiques en Afrique » (PEA) 2008 du Centre de développement de l’OCDE. Les pays du continent ont profité d’une bonne conjoncture liée à la hausse du prix des matières premières.Paradoxalement, la manne pétrolière et un accroissement de leur productivité agricole devraient leur permettre de tirer profit de la crise alimentaire qui menace la stabilité économique de nombreux pays.

Une croissance de 5,7% du PIB et de 3,7% du PIB par tête : l’économie africaine résiste à la mauvaise conjoncture économique selon le rapport « Perspectives économiques en Afrique » (PEA) 2008,une production conjointe de Centre de développement de l’OCDE et de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations unies. [1] « C’est la septième année consécutive où l’Afrique enregistre une croissance soutenue », précise Federica Marzo, l’une des économistes qui a présenté le rapport ce mardi à Paris. La hausse du prix des matières premières – pétrole et métaux – induite par la demandeaccrue des pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, est en grande partie à l’origine de cette performe continent africain a également profité de la hausse des investissements dans le secteur des télécommunications, des infrastructures et des services financiers. L’intérêt accru des investisseurs s’explique par une poursuite des politiques macroéconomiques qui ont augmenté le niveau de confiance deces derniers – les investissements se sont multipliés par 4 depuis 2000 – et permis aux Etats de gagner des marges de manœuvre fiscales. Elles se couplent à la libération de ressources fiscales, rendue possible par l’allègement de la dette dont ont bénéficié plusieurs pays africains. Des ressources qui peuvent être investies dans le développement des services de base.ance.

Les jeunes Africainssont au chômage
Enfin, certaines économies africaines ont profité de bonnes conditions climatiques. Pourtant, « la pauvreté reste endémique en Afrique, rappelle Federica Marzo. Le continent est le seul au monde où le nombre de pauvres est en hausse. Le taux de chômage chez les jeunes est de 20% ». En Afrique du Sud, l’une des économies les plus performantes du continent, il s’élève à 25%. Lanation Arc-en-ciel est aussi au cœur d’une grave crise énergétique en Afrique australe. Ses manquements en terme de fourniture en électricité ont eu un fort impact sur les performances de la plupart de ses voisins. Une situation qui s’explique par un déficit d’investissements dans les infrastructures depuis plus d’une vingtaine d’années. Mais en Afrique de l’Ouest, comme au Ghana qui alimente le Togoet le Bénin, et en Afrique de l’Est, seule la sècheresse est responsable de cette défaillance.
Autre point d’ombre : le fossé qui se creuse entre pays importateurs et exportateurs de pétrole. Le taux de croissance des premiers avoisine les 5% alors que les seconds enregistrent, eux, 6,7% de croissance. « Un écart qui va de plus en plus se creuser », selon Federica Marzo. « Les pays exportateursde pétrole doivent s’engager dans une politique de diversification de leurs économies, les moins diversifiées sur le continent. En 2007, le Congo a enregistré une baisse d’un point de croissance à la suite d’un accident sur un site d’extraction de pétrole » , ajoute l’économiste. « Ce groupe de pays doit profiter de l’occasion historique qui se présente à lui. Le Nigeria et l’Algérie ont mis enplace un fond de régulation et une réserve fiscale en cas de retournement de la conjoncture. L’Angola a également érigé un fonds de développement pour promouvoir l’investissement privé. » A contrario, les pays importateurs se voient confronter à une augmentation des prix des produits alimentaires : plus 23% en 2007. Cette hausse est de 43% pour ce qui est des céréales. Le prix du riz, aliment de…