Au lecteur
Projet
Nous ferons un commentaire composé, nous étudierons:
– en I : les caractères habituels du spleen
– en II : l’anéantissement du moi
– en III : l’anéantissement fatal querien ne peut enrayer
Etude linéaire
I) Les caractères habituels du spleen.
A) L’ennui
– Ici c’est le roi, c’est-à-dire le poète, qui s’ennuie si fort que rien ni personne ne peut l’yarracher.
– Le roi n’a plus de désir, incapable d’un sentiment quelconque; rien ne le distrait ni la chasse (v.5), ni le bouffon (v.7), pas même la misère de son peuple mourant (v.6); il s’ennuie, il estcruel (v.8).
– « L’ennui naît de l’absence de curiosité. » écrit-il à sa mère. C’en est de même pour le roi.
– Sa cruauté n’est même pas volontaire, elle n’est que la conséquence de l’ennui à l’égard detout.
B) Le poids du temps
– Le roi est jeune et pourtant très vieux (v.2) comme si la jeunesse était impossible, comme si le temps ne pouvait signifier que vieillissement.
– Jeune squelette(v.2) donne une atmosphère archaïque, sans jeunesse, sans vie; de même le vocabulaire employé est archaïque: dame d’atour (v.10) (dames qui habillent la reine), le souris (v.12), roi médiéval quichasse et qui a un bouffon, il y a les Romains.
C) La pluie et le froid
– Le roi est roi d’un pays pluvieux (empire du spleen).
– C’est un état qui dure, on le retrouve au vers 17 avec le froid dela mort; personne ne peut donner de la chaleur à l’être en proie au spleen.
D) La maladie et la mort
– Le roi est un cruel malade (v.8), puis il devient un jeune squelette (v.12) et enfin uncadavre hébété (v.17); tous ces termes sont placés à la fin des vers.
– Le spleen va éroder, affaiblir et anéantir le moi.
– Le mot tombeau (v.9) est le centre du poème, de même le lit fleurdelisésymbolise la fleur royale mais aussi le tatouage des criminels.
II) L’anéantissement du moi.
A) La comparaison fin/début.
– Elle souligne cet effacement du moi v.1: je suis v.18: Le Léthé…