Le rapport de brodeck
Les thèmes dans Le Rapport de Brodeck
I – La guerre et ses traumatismes
1 – Les faits transposés
– pour Brodeck : enfance, la nuit dans la capitale, le camp
– pour le village : l’arrivée de l’armée d’occupation, le discours sur la purification
– pour Émélia : le viol
2 – les conséquences :
– pour Brodeck :
une vie marquée par l’errance
l’humiliation et les doutes sur la nature humaine :l’angoisse existentielle : « Je ne sais toujours pas trop quoi penser. C’est sans doute cela la grande
victoire du camp sur les prisonniers : les uns sont morts, et les autres comme moi qui ont pu en réchapper
gardent toujours une part de souillure au fond d’eux-mêmes. Ils ne peuvent plus jamais regarder les autres
sans se demander si au fond des regards qu’ils croisent il n’y a pas le désirde traquer, de torturer, de tuer.
Nous sommes devenus des proies perpétuelles, des créatures qui, quoi qu’elles fassent, verront toujours le jour
qui se lève comme une longue épreuve à surmonter et le soir qui tombe avec un sentiment curieux de
soulagement. Il y a en nous les ferments de la déception et de l’intranquillité. Je crois que nous sommes
devenus, et jusqu’à notre mort, la mémoire del’humanité détruite. Nous sommes des plaies qui jamais ne
guériront. » (178)
? sentiment d’être différent à jamais : – [ retour des camps] « Je savais que je venais de bien trop loin pour
eux, et ce n’était pas une affaire de kilomètres véritables. Je venais d’un pays qui n’existait pas dans leur
esprit, un pays qu’aucune carte n’avait jamais mentionné, un pays qu’aucun récit n’avait jamaisexprimé, un
pays sorti de terre en quelques mois, mais dont les mémoires allaient désormais devoir s’encombrer pendant
des siècles. » (89)
la culpabilité : – (conclusion de la confession) : « Notre geste, c’était le grand triomphe de nos
bourreaux. » (355) + « Ma punition, ce sont toutes les souffrances que j’ai endurées ensuite. » (id) + « Et c’est
surtout cette sensation perpétuelle d’habiterun corps que j’ai volé jadis grâce à quelques gouttes d’eau. »
(355)
– pour le village et ses habitants
la lâcheté
la violence
l’abandon des valeurs : « Tout le monde est revenu en arrière, comme si le temps de l’humanité avait
eu un grand hoquet et qu’il avait donné aux hommes un formidable coup de pied au cul pour les faire repartir
presque de zéro. » (62-63)
II – La misère de lacondition humaine
Une vision tragique : « « L’Histoire serait-elle une vérité majeure faite de millions de mensonges
individuels cousus les uns aux autres » p. 360
– le sort de Brodeck
– le sort des plus faibles
stratégie de survie : l’amour : « Je ne sais toujours pas trop quoi penser. C’est sans doute cela la
grande victoire du camp sur les prisonniers : les uns sont morts, et les autres commemoi qui ont pu en
réchapper gardent toujours une part de souillure au fond d’eux-mêmes. Ils ne peuvent plus jamais regarder les
autres sans se demander si au fond des regards qu’ils croisent il n’y a pas le désir de traquer, de torturer, de
tuer. Nous sommes devenus des proies perpétuelles, des créatures qui, quoi qu’elles fassent, verront toujours
le jour qui se lève comme une longue épreuve àsurmonter et le soir qui tombe aec un sentiment curieux de
soulagement. Il y a en nous les ferments de la déception et de l’intranquillité. Je crois que nous sommes
devenus, et jusqu’à notre mort, la mémoire de l’humanité détruite. Nous sommes des plaies qui jamais ne
guériront. » (178)
l’omniprésence du mal
– la guerre
– la déshumanisation : – « (…) le wagon et tous les autres wagonsinventaient, de minute en minute, un pays,
celui de l’inhumanité, de la négation de toute humanité, dont le camp allait être le coeur. » (351)
– « Notre geste, c’était le grand triomphe de nos bourreaux. » (355)
– la foule
– la barbarie
– la faiblesse des êtres humains : – « Il y a quantité de choses qui ne sentent rien, mais qui carient les sens, le
coeur et l’âme plus sûrement que tous les…