François mitterrand
François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente) et mort le 8 janvier 1996 à Paris, est un homme d’État français.
Fonctionnaire sous le Régime de Vichy, puis résistant, il est onze fois ministre sous la IVe République. Opposé au retour du général de Gaulle, il affronte celui-ci au second tour de l’élection présidentielle de 1965, qu’il perd. Il devient premier secrétaire du jeuneParti socialiste en 1971. Candidat de l’Union de la gauche à la présidentielle de 1974, il est battu par Valéry Giscard d’Estaing.
Élu président de la République française en 1981, il fait voter plusieurs lois sociales, mais décide le « tournant de la rigueur » devant la menace qui pèse sur le franc. Contraint de nommer Jacques Chirac Premier ministre après la défaite de la gauche auxélections législatives, en 1986, il est néanmoins réélu deux ans plus tard. La fin de son second septennat est marquée par plusieurs polémiques, son mauvais état de santé, la première nomination d’une femme, Édith Cresson, au poste de Premier ministre et la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur.
Il détient le record de longévité (14 ans) à la présidence de la République française.
Enfance etétudes[modifier]
François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né dans la ville charentaise de Jarnac, au sein d’une famille bourgeoise catholique et conservatrice. Son grand-père paternel était chef de gare à Jarnac, fils d’un éclusier du Canal de Berry, et un catholique pratiquant. Son père Joseph, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis devint industrielvinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d’une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, un négociant en vins et eaux de vie et un conseiller municipal de Jarnac (et neveu par alliance du ministre Léon Faucher). François a trois frères : Robert (1915-2002), polytechnicien ; Jacques (1918-2009), général d’armée; Philippe, (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Simon en Charente, et quatre sœurs : Antoinette, épouse Ivaldi ; Marie-Josèphe ; Colette, épouse du capitaine Landry ; et Geneviève (1919-2006), épouse Delachenal.
François grandit dans une famille fortunée, ayant l’électricité dès 1922. Il fréquente l’école communale de Jarnac avec son frère Robert jusqu’en 1925. Cetteannée-là, François entre au collège Saint-Paul d’Angoulême pour entamer des études secondaires. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en instruction religieuse, et prend goût pour la littérature. Il devient membre de la JEC, structure étudiante de l’Action catholique. En 1933, un discours lui vaut de remporter le Championnat de l’Éloquence.
Il obtient son baccalauréat en1934 et décide de s’inscrire aux Facultés des lettres et de droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s’installe au 104 rue de Vaugirard, où se trouve un foyer de pères maristes. Parallèlement, il entre à l’École libre des sciences politiques, de laquelle il sort diplômé en juin 1937. La même année, il obtient un diplôme d’études supérieures (maîtrise) de droit public, suite à l’obtentiond’une licence ès lettres l’année précédente1.
À partir de novembre 1934, François Mitterrand milite pendant environ un an aux Volontaires nationaux, mouvement de jeunesse de la droite nationaliste des Croix-de-feu du Colonel de La Rocque2. Il participe aux manifestations contre « l’invasion métèque » en février 1935 puis à celles contre le professeur de droit Gaston Jèze, après la nomination dece dernier comme conseiller juridique du Négus d’Éthiopie, en janvier 19363. Il cultive par la suite des relations d’amitiés ou de famille avec des membres de La Cagoule4. Il est un temps critique littéraire et écrit sur la société contemporaine et la politique dans la Revue Montalembert et dans le quotidien L’Écho de Paris d’Henry de Kérillis, proche du Parti social français. Il y écrit…