Commentaire composé le serment d’yseut béroul

janvier 13, 2019 Non Par admin

Commentaire composé : Le serment d’Yseut
Corrigé

1. Situation du passage
2. Organisation du texte

a. Les remontrances d’Arthur à Marc et l’annonce du déroulement du serment
b. Le serment d’Yseut
c. Les réactions de l’auditoire

3. Axes de travail

a. Une mise en scène soigneusement préparée
b. L’utilisation d’un langage à double sens4. A. Une mise en scène soigneusement préparée
1. La présence bienveillante du roi Arthur voulue par Yseut

Rappel : Le page Périnis a été envoyé auprès d’Arthur pour demander sa présence lors du serment.
Ce dernier est d’emblée acquis à la cause d’Yseut : « la noble et bonne Yseut »(p.111) ; « Yseut la belle » ; « la reine Yseut la belle » (p.113)
Présentation péjorative duserment : « une telle infamie » ; « une chose pareille » (p.111)
Injonctions à Yseut p.112 : « Voici la déclaration qu’on attend de vous ».

Annonce avec l’emploi du futur du déroulement du serment : « La reine s’avancera (…) ; elle jurera » (p.111) ; « une fois qu’elle aura juré » (p.112) . Arthur ne met jamais en doute l’innocence d’Yseut, au contraire du roi Marc qui dans sa réponse, utilise lesystème conditionnel : « Si elle est innocentée sur cette prairie, toute personne téméraire qui osera, après la justification, tenir des propos malveillants aura la récompense qu’il mérite. » (p.112)
Initiative du déroulement du serment laissé à Arthur qui est le personnage qui prend toujours la parole : « le roi Arthur prend la parole en premier »(p.111) ; « Arthur qui était le plus prèsd’Yseut prit la parole » (p.112)

2. Le poids de la religion

Allusion aux reliques présentes p.111 : « devant le Roi des cieux, la main droite sur les reliques » ( cf. énumération hyperbolique plus haut p.111 : « Il n’existait pas de reliques en Cornouailles, dans des trésors ou des phylactères, dans des armoires ou dans des coffres, dans des reliquaires, des écrins ou des châsses, dans descroix d’or, d’argent ou dans une masse, qui ne furent placées sur le brocart, rangées et disposées dans l’ordre. »

Champ lexical de la religion : les reliques dont la présence est signalée à trois reprises dans le texte (p.111 et 112 : « la main droite sur les reliques », « près des reliques », je vois ici les saintes reliques »). Expressions: « par la grâce de Dieu », « avec l’aide de Dieu etde saint Hilaire ».
Hyperbole : « Je jure sur ces reliques et cette châsse, sur toutes les reliques qui ne sont pas ici et celles de par le monde » (p.112)

3. La présence du public dont le roi Marc discrédité d’emblée par Arthur

p.111 « cette assemblée » ; « les humbles et les grands » (paroles d’Arthur) ; p.113 « grands et petits » ; « tous les barons »
La cour d’Arthur : présencede Gauvain p.112 + « La maison d’Arthur, si prestigieuse »
Silence de Marc accusé par Arthur : « Vous êtes fort influençable » (p.111) ; « Seigneur Marc, cela n’a que trop duré » (p.112). Marc ne parvient pas à se disculper : « celui qui croit les jaloux est un insensé » (p.112) ; « ce qui a été fait, l’a été malgré moi » ( mauvaise foi ?

B. L’utilisation d’un langage à double sens

1.L’organisation par Yseut comme un metteur en scène : le stratagème du lépreux au Mal pas – manipulation secrète des autres personnages
Rappel dans les paroles d’Yseut de l’épisode du Mal Pas : « le lépreux qui se fit bête de somme pour me faire traverser le gué »
p.113 « le lépreux qui la porta hier, à l’heure de tierce, de l’autre côté du gué » (paroles du public qui a compris l’allusion de la reine)2. Le serment : double sens des paroles prononcées à expliquer
Jeu de mots sur l’expression « entre mes jambes » : connotation sexuelle qui n’est comprise que pour Marc, dans le cas du lépreux, le public ne comprend que le sens premier voulu par Yseut.

Utilisation de la répétition : « jamais un homme n’est entré entre mes cuisses » ; « le lépreux se trouva entre mes jambes »….