Le roman d’ après kundera

janvier 10, 2019 Non Par admin

Dans l’art du roman (1986), Milan Kundera définit ainsi le genre romanesque : « Le roman n’ exprime pas la réalité mais l’ exisence. Et l’ existence n’est pas ce qui s’ est passé, l’ existence est lechamp des possibilités humaines, tout ce que l’ homme peut devenir, tout ce dont il est capable. »

La question du lien entre littérature et réalité se pose fréquemment à propos du roman,notamment depuis le réalisme, mouvement littéraire du XIX siècle, qui choisissaitd’ inscrire le roman dans la réalité sociale de son époque. Or pour M.Kundera, écrivain du début du XX sièle, « le roman n’exprime pas la réalité mais l’ existence. Et l’ existence n’ est pas ce qui s’ est passé, l’ existence est le champdes possibilités humaine, tout ce que l’ homme peut devenir, tout ce dont il estcapable. » Il ne s’ agit donc pas pour le romancier de s’ inspirer du réel mais d’ imaginer toutes les possibilités qu’ il contient . Dans quelle mesure le romancier va-t-il donc untiliser le « champ despossibilités humaines » pour bâtir son roman ?

Le genre romanesque apparaît, dans l’ histoire littéraire, comme le lieu d’ investigation de ce champ de « possibilités humaines » dont parleKundera.
En effet, par la liberté inhérente au genre même, le roman peut proposer à ses lecteurs toute une palette de situations et de caractères propres à s’en rendre compte de la variété infinie quicaractérise l’ humain. Ainsi le roman d’ aprentissage, comme le Gil Blas de Santillane met le héros dans les situations variées grâce auxquelles il va se construireet mettre en œuvre toute sespossibilités. Plus la situation sera extrême, plus l’ auteur pourra à loisir explorer l’ âme de son héros et voir ainsi jusqu’où il peut aller. Dans le comte de Monte-Cristo, par exemple, Alexandre Dumasmontre jusqu’où le désir de vengeance peut conduire une âme humaine et à quelles extrémités elle peut l’ entraîner. Victor Hugo, dans les Misérables , montre, à travers l’ évolution du personnage de Jean…