Caisse nationale de sécurité socile: la crise et la réforme. une anayse économique

janvier 9, 2019 Non Par admin

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LA CAISSE NATIONALE DE PREVOYANCE SOCIALE: LA CRISE ET LA REFORME DE LA SECURITE SOCIALE.
Une analyse économique dans une perspective camerounaise.

Rapport de recherche-observation effectuée à la CAISSE NATIONALE DEPREVOYANCE SOCIALE du 04 JANVIER AU 10 FEVRIER 2010

Par Jean Sylvain NGO’O

Auditeur IVème Promotion

DESS- Management Public ISMP

Février 2010

INTRODUCTION PRESENTATION DE LA CNPS ET DEROULEMENT DU STAGE

Dans les décennies qui ont suivi l’Indépendance, le Cameroun a appliqué des politiques de développement basées sur les plans quinquennaux. Ces différents plans quinquennaux[1] n’ontété respectés qu’à hauteur de 30% selon R. NYOM[2].
La mauvaise élaboration des projets a entraîné la mise sur pied de sociétés d’Etat fragiles qui se sont ébranlées dès les premières amorces de la crise économique des années 1980.

Dès lors, le gouvernement met en œuvre une politique d’ajustement interne qui montre très vite ses limites. Le Cameroun se tourne ainsi vers le fonds MonétaireInternational (FMI), et signe son premier Plan d’Ajustement Structurel (PAS) en septembre 1988. Pour essayer de résoudre le problème de la crise, la privatisation de certaines structures telles que Hevecam en décembre 1996 et Socapalm en juin 2000 est effectuée, mais la situation s’aggrave et le Cameroun se trouve au bord du dépôt de bilan en 1999 avec un endettement de plus de 9 milliards dedollars[3].

Aux fins d’aider les pays en développement, donc le Cameroun, à sortir de cette crise, les bailleurs de fonds multilatéraux[4] acceptent d’appuyer ces pays dans l’élaboration d’une stratégie permettant d’atténuer le lourd fardeau de la dette. Cette stratégie consiste à mettre dans un fonds précis, une partie des sommes à rembourser par les Etats débiteurs et qui serviront à des actions dedéveloppement bien ciblées.

C’est le lancement de l’initiative PPTE[5] en 1996, exigeant du pays impétrant la présentation préalable selon les objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)[6], d’un document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) dans lequel sont consignés les objectifs et les axes stratégiques de développement du pays.

L’initiative PPTE amène ces pays à utiliserune gestion par objectif appelée Approche Projet.

Sur le terrain de la sécurité sociale, les administrations africaines, parmi lesquelles, celle du Cameroun, continuent de chercher à améliorer leur gestion et leurs résultats financiers aux fins de disposer de régimes de sécurité sociale plus efficaces et plus efficients. Elles contribuent également activement à la mise en place de systèmesnationaux de protection sociale accessibles et viables, qui ne se limitent pas seulement à la fourniture d’une protection, mais encouragent aussi la prévention et soutiennent la réadaptation.

Ces objectifs sont, entres autres, ce qu’il convient d’appeler sécurité sociale dynamique ; ils jettent la lumière sur le rôle de la sécurité sociale, considérée aussi bien comme un «moyen» que comme une « fin », dans l’édification de sociétés socialement plus intégrées et économiquement plus productives.

Ces dernières années, les gouvernements africains et les partenaires internationaux en matière de coopération technique se sont de plus en plus préoccupés du rôle de la sécurité sociale dans les actions engagées au niveau national en vue de réduire la pauvreté.

La sécurité sociale doit êtreune composante permanente des stratégies destinées à réduire la pauvreté, et assurer une croissance économique bénéficiant aux pauvres et des moyens de subsistance durable. D’une manière générale, la sécurité sociale est un élément constitutif essentiel d’une « bonne société », un soutient pour les existences les aspirations non seulement des plus démunis mais aussi des classes moyennes et…