Classique
La théorie classique est essentiellement l’idée du « laisser-faire », conviction qu’on retrouve dans le capitalisme pur. Dans cette vision, les cycles économiques sont des processus économiquesnaturels qui ne requièrent aucune action de la part de l’État. La théorie de l’équilibre classique,très littéraire dans les textes de ses fondateurs qui sont Adam Smith , Thomas Robert Malthus, DavidRicardo, Jean-Baptiste Say, a été fortement mathématisée par les successeurs.
Il en est de l’imaginaire marché du travail comme de tous les autres marchés (biens, services, facteurs de production oumonnaie). L’offre d’emploi des entreprises fait face à la demande d’emploi des candidats à l’embauche. Le prix du travail en résulte. Il s’agit du taux de salaire. Il détermine la quantité de monnaie quisera échangée contre une quantité unitaire de travail. C’est ce que l’on appelle le salaire nominal . Il correspond à la fiche de paye. Il ne se confond pas avec le salaire réel. Entre les deux setrouve le marché de la monnaie. Le salaire réel correspond à la quantité de biens et services que l’on peut acheter avec le salaire nominal. En cas de hausse des prix (inflation) il arrive que lessalariés perdent d’un coté (baisse du salaire réel) ce qu’ils ont gagné de l’autre (hausse du salaire nominal). Sur le marché de la monnaie cela se traduit par une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie . Eneffet, la théorie quantitative de la monnaie (David Ricardo) montre que si la quantité de monnaie en circulation augmente, toutes choses égales par ailleurs, le prix des marchandises (biens ouservices) ne fait qu’augmenter en proportion.
L’équilibre partiel du marché du travail ne dépend que de l’offre et de la demande de travail. Le salaire dépend de l’offre et de la demande momentanées detravail. Le salaire n’est pas défini par des règlements corporatifs. Il fluctue en permanence. Cela correspond à la pratique actuelle de certaines entreprises qui modulent le salaire en fonction de…