Zadig – chapitre vi
COMMENTAIRE – FRANÇAIS
Voltaire est un philosophe du XVIIIème siècle, prince de l’esprit. Son œuvre, composée de contes, de poème et d’essais, est une critique de la société et de la religion à son époque. On peut citer par exemple Candide, L’Homme aux quarante écus ou encore La Princesse de Babylone. Zadig, quant à lui, est l’histoire d’un jeune homme persécuté par lamalchance. Il voit tous ses espoirs, sa vie et sa position sociale tomber en ruine. Dans le chapitre VI, que nous allons étudier, Zadig est nommé ministre du roi Moadbar et rend la justice. C’est l’occasion pour Voltaire de créer une polémique.
Nous allons donc montrer comment Voltaire se sert-il du conte pour faire passer ses idées dans le chapitre 6 « le ministre ».
Nous y répondrons parl’intermédiaire de trois grandes idées. Premièrement, Voltaire se sert de l’unité de conte. En second, Voltaire utilise Zadig, personnage de conte et pour finir, il crée un texte polémique.
En premier lieu, Voltaire utilise l’unité de conte pour créer une unité de pensé. Zadig est conçu de dix-neuf chapitres, plus ou moins long, qui pourraient se lire de manière autonome. Mais Voltaire insistebeaucoup sur son unité.
Tout d’abord, il insiste en faisant plusieurs références à des chapitres précédents. En effet, on retrouve dans ce chapitre VI des allusions aux derniers chapitres. On peut observer un rappel du nez de l’envieux (chapitre II) par cette phrase « l’envieux en eut un crachement de sang, et le nez lui enfla prodigieusement ». Ce rappel sert à insister sur le statut du personnage del’envieux, il garde son image grotesque et mauvaise. Ensuite, Voltaire reprojette l’histoire de la chienne et le cheval (chapitre III), grâce à ce passage : « la chienne et le cheval de Leurs Majestés m’avaient fait beaucoup de mal, mais vous m’avez fait du bien ». Zadig s’adresse alors au perroquet du roi. Voltaire s’appuit alors sur le bien que lui a procuré l’aide du perroquet pourcontraster avec le mal qu’a apporté la chienne et le cheval. En faisant cela, Zadig est donc toujours considéré par le lecteur comme un être dépourvu de chance mais qui néanmoins, reste bon. Puis, Voltaire insiste sur les personnages de l’envieux et le perroquet (chapitre IV). En effet, Zadig « alla remercier aussi le perroquet » pour l’avoir innocenté face à l’accusation de l’envieux quiétait évidemment fausse. Par là, Voltaire appuit les statuts des personnages. Zadig est bon. L’envieux est mauvais et le perroquet est le « sauveur » ou encore, l’aide inattendue de Zadig. Pour finir, Voltaire pousse sa réflexion sur le bonheur instauré au chapitre V, il se parle à lui même. Ainsi, il dit : « un bonheur si étrange sera peut être bientôt évanoui ». Zadig qui pensait être « donc enfin heureux » (Réf. :dernière phrase, chapitre V) se questionne sur ses prochaines aventures de ministre. Et la réponse du perroquet va inclure son futur.
Ainsi, Voltaire insiste par une anticipation sur la suite avec la réponse du perroquet. La question de Zadig qui est « un bonheur si étrange sera peut être bientôt évanoui » est résolu par le perroquet par un « oui » neutre. Cette réponse va être suivie de beaucoupde moments heureux pour Zadig. En effet, il va être reconnu comme un très bon ministre et il va alors être aimé et respecté pour cela. Néanmoins, comme la prédit le perroquet, la suite des aventures de Zadig ne seront pas toujours heureuses.
Alors, Voltaire pour faire passer ses idées, utilise l’unité du conte comme un leitmotiv qui reprend et redéveloppe chacune de ses idées. On peut voir aussiqu’il récupère au conte son unité mais aussi, ses personnages.
Ainsi, Voltaire donne à son personnage principal, Zadig, toutes les caractéristiques d’un personnage de conte. On peut alors en observer deux.
Tout d’abord, un personnage de conte est stéréotypé. C’est un archétype. Le personnage est positif ou négatif. Ensuite, le personnage n’évolue pas au niveau de ses qualités…