Morale de la personne (analyse de cyprien melibi melibi)
« MORAL DE LA PERSONA Y RENOVACION DE LA TEOLOGIA MORAL »
Thème du sympsium international organisé par la faculté de théologie de l’Université de Navarra en 1998.
Travaux publiés par le Professeur Augusto SARMIENTO.
Analyse du livre par Cyprien MELIBI MELIBI
Introduction
De puis la parénèse des apôtres, la doctrine morale chrétienne porte essentiellement sur la personne humaine. L’êtrehumain est défini depuis toujours comme sujet et objet de toute investigation morale. La pensée philosophique dans sa substance, ne porte-t-elle pas elle aussi sur l’homme, son être et son agir ? Au cours de l’histoire, la réflexion sur la personne humaine a beaucoup évolué tant au point de vu philosophique que théologique. De même la réflexion sur le comportement et l’agir humains ont aussi connuun développement considérable. Du point de vu de la théologie chrétienne catholique, le concile Vatican II est un des tournants qui ont orienté le discours théologique actuellement en vigueur dans l’Eglise. Du point de vu de la théologie morale, nous pouvons donc dire, sans risque de nous tromper que nous sommes actuellement sous l’influence morale de Vatican II. Il est certes vrai que le concilen’a pas produit de document spécifique sur l’enseignement moral, néanmoins, sa préoccupation conciliaire sur la personne humaine ressort dans Gaudium et Spes. Aussi, les encycliques Populorum Progressio et Humanae Vitae sont communément considérées comme avoir été inspirées par l’esprit rénovateur de Vatican II ; une sorte de documents annexes du concile sur l’enseignement moral de l’Eglise.Depuis lors, la théologie morale, comme toute la théologie de l’Eglise, est entré dans un cycle de rénovation. De même, la réflexion morale sur la personne humaine, va aussi entrer dans une phase de recherche d’une nouvelle compréhension. C’est dans cette optique que l’Université de Navarra a organisé en 1998 un symposium international sur le thème « La morale de la personne et rénovation de lathéologie morale. » Les contributions des théologiens moralistes à ce symposium ont été rassemblés par le professeur Augusto Sarmiento pour produire le collectif qui a été soumis à notre étude.
Nous allons d’abord présenter une synthèse de chaque conférence ensuite, en notre modeste qualité d’étudiant en théologie morale, nous ferons une évaluation personnelle du livre.
I – Synthèse desdifférents exposés :
I.1 – LE CONCEPT DE PERSONNE DANS LA RENOVATION DE LA THEOLOGIE MORALE PERSONNALISME ET ERSONNALISMES.
(par Josef Seifert)
1 – Trois significations complètement distinctes du « personnalisme »
– Personnalisme adéquat (idéal) : C’est lorsqu’une réflexion (philosophique ou théologique) prend en compte la réalité, la nature et la dignité de la personne en essayant de comprendrela nouveauté de son essence en relation avec les autres êtres.
– Faux personnalismes (pseudo-personnalismes), systèmes et idées non personnalistes ou anti personnalistes : Ce sont toutes les doctrines qui dévalorisent la personne humaine (le marxisme, le nazisme, le racisme, etc.)
2 – Les principes essentiels d’un personnalisme adéquat et certaines opinions contraires :
– Une infranchissabledistinction entre personnes (sujets rationnels) et êtres impersonnels : La personne humaine possède en effet des facultés propres qui le distingues des autres créatures (le langage, la liberté, la conscience, etc.)
– La rationalité de la connaissance et la transcendance de la personne dans la connaissance de la vérité : un trait indispensable de la personne reconnu par le vrai personnalisme : Eneffet, l’intuition rationnelle, la capacité de juger et la connaissance inductive sont des facultés intellectuelles que seul l’être humain possède.
– Liberté de la personne qui inclut d’être maître de ses actes : C’est de l’ordre de la rationalité supérieure qu’une personne est capable par sa volonté libre d’arrimer ses actes au « bien ».
– « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » : la…